Législatives : Jordan Bardella s'adresse aux femmes, la gauche et la majorité le reprennent de volée, suivez notre direct

Alors que les dépôts des candidatures sont clos depuis dimanche, la campagne des élections législatives peut commencer. À gauche comme du côté de la majorité présidentielle, la prise de parole de Jordan Bardella sur les femmes a été très critiquée.

La prise de parole du président du RN Jordan Bardella, qui s'adressait aux femmes, a été largement critiquée par la classe politique. (Photo JULIEN DE ROSA / AFP)
La prise de parole du président du RN Jordan Bardella, qui s'adressait aux femmes, a été largement critiquée par la classe politique. (Photo JULIEN DE ROSA / AFP)

La campagne, express, des législatives débute officiellement ce lundi, alors que les candidats avaient jusqu'à dimanche 18 heures pour déposer leur candidature en préfecture. À gauche comme à droite ou dans la majorité, des candidatures dissidentes sont déposées dans des circonscriptions, suscitant une certaine incompréhension voire colère en interne.

Parmi les candidatures surprises, celle de l'ancien président socialiste François Hollande, candidat en Corrèze, face auquel la majorité présidentielle a décidé de ne pas présenter de candidat, arguant de l'importance du "vote utile".

Les élections législatives sont prévues les 30 juin et 7 juillet prochains. À l'issue des élections une nouvelle majorité sera formée, aboutissant à la nomination d'un Premier ministre.

INFOS EN DIRECT TERMINÉES19 mises à jour
  • À la une

    Bardella s'adresse aux femmes, il est repris de volée par tous les bords politiques

    Jordan Bardella a publié une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il s'adresse "aux femmes et aux filles de France", en vue des élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains.

    "Je serai le Premier ministre qui garantira de manière indéfectible à chaque fille et à chaque femme de France ses droits et ses libertés", affirme-t-il, avant d'évoquer le combat des députés RN pour "une meilleure prise en charge des femmes atteintes d'endométriose ou encore la hausse des places d'hébergement pour les femmes victimes de violences". "Marine Le Pen a soutenu l'inscription de l'IVG dans la Constitution", ajoute-t-il également comme argument.

    Des arguments qui ne passent pas dans les oppositions, à commencer par la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, qui tient à rappeler le bilan du RN en matière de droit des femmes. "Il prétend lutter contre l’excision mais veut supprimer l’AME et l’accès aux soins aux femmes étrangères vivant en France et à leurs filles qui ne bénéficieraient plus du droit du sol", souligne-t-elle encore dans une série de messages sur X.

    Même son de cloche du côté de la majorité où l'ancien ministre Olivier Dussopt comme la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot rappellent les votes du RN contre l’accès à un avortement légal et gratuit, le renforcement de l’égalité salariale ou encore contre la condamnation de l’interdiction de l’avortement en Pologne.

    Un bilan en matière de droit des femmes des députés européens du RN, dont Jordan Bardella, avait d'ailleurs été dressé par le HuffPost, qui rappelait que les eurodéputés RN se sont souvent opposés à des avancées majeures en matière de droit des femmes.

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  • "Il faudra dire au Président qu’il ferme sa gueule!", lance un citoyen à Attal

    Gabriel Attal mène la campagne des députés de la majorité. Ce lundi il était en déplacement dans le Val-de-Marne, en soutien au député de la majorité Mathieu Lefèvre. Et les habitants, bien que soutien du Premier ministre, n'épargnent pas le président de la République, comme le montre cette séquence captée par les journalistes présents sur place.

    "Vous, vous êtes bien! Mais il faudra dire au Président qu’il ferme sa gueule!", lance un habitant à Gabriel Attal, illustrant l'idée qu'Emmanuel Macron peut être un repoussoir, y compris auprès de ses électeurs.

    Plusieurs candidats de la majorité ont par exemple préféré afficher Gabriel Attal plutôt qu'Emmanuel Macron à leurs côtés sur leurs tracts de campagne.

  • Comment est décompté le temps de parole lors des élections législatives

    Les invités politiques se multiplient dans les médias depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, le 9 juin dernier. Mais la campagne officielle pour ses élections ne débute réellement que ce lundi 17 juin, soit à deux semaines du scrutin.

    À partir de ce lundi, le temps de parole des candidats est décompté par les médias, pour assurer un équilibre. Les règles à respecter sont strictes et surveillées par l'Arcom, ex-CSA

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  • "L'extrême droite est un danger pour les femmes", écrit le Planning familial qui appelle à voter pour le Nouveau Front Populaire

    Quelques heures après la vidéo de Jordan Bardella s'adressant aux femmes en vue des élections législatives, Le Planning familial appelle à voter pour le Nouveau Front Populaire, "pour une société plus juste, égalitaire et respectueuse des droits de tous.tes", précise le communiqué, avant de rappeler les attaques de locaux menées par l'extrême droite dont le Planning familial a été victime.

    "L'extrême droite est un danger pour les femmes, les personnes racisées, les personnes en situation de handicap et les personnes migrantes", poursuit le mouvement féministe dans ce communiqué.

  • Flou autour de la présence d'un candidat LR face à Darmanin

    Les querelles internes au sein des Républicains ont précipité les candidatures, et jettent le flou autour de certaines situations, comme dans la 10e circonscription du Nord, où le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se présente.

    Dans un premier temps, plusieurs médias ont affirmé que le parti Les Républicains n'avait pas présenté de candidat face au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, la candidate initialement investie, Appolline Mignot, ayant finalement renoncé, précisant toutefois la présence d'un candidat LR dissident, Jérôme Garcia, qui s'était présenté sous l'étiquette LR en 2022.

    Mais dans un communiqué publié dans l'après-midi la commission nationale d’investiture du parti confirme finalement avoir investi Jérôme Garcia.

  • Thierry Henry prend à son tour position

    Après les joueurs de l'équipe de France de football Kylian Mbappé ou Marcus Thuram, au tour d'une ancienne gloire des Bleus, sélectionneur de l'équipe de France olympique, de prendre position sur la situation politique actuelle.

    Thierry Henry a apporté son soutien aux joueurs de l'équipe A qui ont pris position. "Je partage tout ce qui a été dit auparavant (...) Ce qui peut faire barrage aux extrêmes, c’est d’aller voter. Je suis contre tout ce qui divise, et un peu plus pour ce qui peut unir", a-t-il lancé en conférence de presse.

    Les propos, notamment de Kylian Mbappé, ont vivement fait réagir. Ils ont été salués par la majorité présidentielle et dénoncés par l'extrême droite. L'attaquant star de l'équipe de France s’est déclaré dimanche "contre les extrêmes, contre les idées qui divisent".

  • Poutou, Arnault, Guedj... Ces candidatures qui divisent le Nouveau Front Populaire

    Localement, l'union du Nouveau Front Populaire tangue, notamment autour de certaines investitures qui ne convainquent pas les autres partis de l'alliance.

    Philippe Poutou, tête d'affiche du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) et candidat investi dans la première circonscription de l'Aude, crée des remous en interne. Selon l'Indépendant, il aura notamment face à lui Aurélien Turchetto, vice-président à Carcassonne Agglomération, qui a été investi sans étiquette mais a reçu le soutien de plusieurs cadres du PS audois. Ce dernier veut incarner une gauche républicaine, sociale, européenne, écologique et laïque en candidat "du territoire". "J’ai appris le parachutage de Philippe Poutou qui tient des propos à l’opposé de ce que je pense sur Gaza et le Hamas. Dans une terre comme la nôtre, marquée par les attentats de Trèbes, cela ne peut pas se passer comme ça", détaille-t-il au quotidien local.

    Autre candidature qui crée des tensions internes, celle de Raphaël Arnault dans la première circonscription du Vaucluse. Ce militant est membre de la Jeune garde antifasciste, un mouvement assumant une stratégie musclée et contestée contre l'extrême droite. Il est d'ailleurs ciblé par l'extrême droite depuis l'annonce de sa candidature.

    Son investiture par LFI, vue comme un parachutage en raison de son absence d'ancrage local, ne convainc pas une partie des locaux : "On ne peut pas s'accommoder d'un candidat parachuté qui ne connaît pas le territoire. Et puis, on ne peut pas faire partie d'un mouvement violent et dire qu'on est pour la démocratie", a expliqué à l'AFP le sénateur socialiste de Vaucluse, Lucien Stanzione.

    "Il a un profil trop extrémiste, c'est pourquoi l'arc de gauche humaniste, social-démocrate, dont je fais partie ainsi que la maire d'Avignon Cécile Helle, a décidé de soutenir Philippe Pascal, ancien inspecteur du travail, bien connu sur le territoire des travailleurs et gens en difficulté", a-t-il ajouté avant une conférence de presse avec ce dernier.

  • Retraites : que proposent le Rassemblement National, le Nouveau Front Populaire, Ensemble et les autres ?

    Parmi les sujets les plus abordés durant cette campagne des législatives et qui clivent le plus les Français, celui de l’âge de départ à la retraite.

    De la majorité présidentielle baptisée "Ensemble" au Nouveau Front Populaire en passant par le Rassemblement national, les trois principales forces politiques ont déjà pris position sur le sujet, à moins de deux semaines des législatives et d’un possible changement de majorité présidentielle.

    Le point sur leurs propositions dans cet article.

  • Les grandes entreprises alertent contre un "risque majeur" de "décrochage durable" de l'économie

    Les conséquences économiques des élections législatives et d'un possible changement de majorité sont au cœur des inquiétudes relevées par la majorité, mais aussi par les grandes entreprises. Dans un communiqué, l'Afep (Association française des entreprises privées) alerte contre un "risque majeur" de "décrochage durable" de l'économie.

    L’Afep "réaffirme que la stabilité, la sauvegarde de la confiance de ceux qui entreprennent, que la poursuite de la mobilisation en faveur du travail, (…) et que la responsabilité budgétaire sont indispensables".

    La majorité présidentielle avait fait du coût de l'application du programme du Nouveau Front Populaire l'un de ses axes de campagne, plusieurs ministres relayant un visuel chiffrant le coût de ces mesures.

  • Édouard Philippe reconnaît un "rejet" d'Emmanuel Macron et du gouvernement

    L'ancien Premier ministre et membre de la majorité présidentielle Édouard Philippe, à la tête du parti Horizons, a détaillé les causes qui font, selon lui, du Rassemblement national le parti favori des législatives "Oui, il y a de la colère. Oui, il y a de la conviction. Oui, il y a du rejet du président de la République. Oui, il y a du rejet du gouvernement", explique-t-il.

    "Oui, il y a une forme de 'après tout, on n'a pas essayé'. Bien sûr qu'il y a tout ça", poursuit-il."Vous savez que quand vous prenez des décisions, quand vous en prenez beaucoup, parfois vous vous trompez, parfois vous ne faites pas les choses comme il aurait fallu les faire", explique-t-il, mettant en avant le fait que "quand vous avez exercé des responsabilités, vous savez qu'entre le réel, le souhaitable, et le possible, il y a des marges, c'est la vie".

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  • Éric Ciotti visé par une enquête pour détournement de fonds publics

    Éric Ciotti est décidément au coeur de l'actualité. Sur le départ de la présidence des Républicains, dont les membres ont voté à deux reprises pour son départ du parti et de la présidence après avoir évoqué son souhait d'une alliance avec le RN, Éric Ciotti est rattrapé par la justice.

    Une enquête visant le candidat aux législatives dans la première circonscription des Alpes-Maritimes a été ouverte à Nice pour détournement de fonds publics pour sa campagne pour les législatives de 2022, qui l'avaient mené à l'Assemblée nationale. Selon un courrier du groupe local Anticor, à l'origine de la plainte et consulté par Le Figaro, c'est l'utilisation gratuite de cartes de parking, à proximité de la permanence d'Éric Ciotti et mises à disposition par la chambre de commerce et d'industrie, qui seraient à l'origine des poursuites. Éric Ciotti fait parti des huit personnes qui en auraient bénéficié pendant la campagne de 2022. Dans un communiqué transmis à Franceinfo, l’équipe d'Éric Ciotti dénonce une "boule puante", "ridicule et minable au vu des enjeux".

    C'est la troisième enquête ouverte depuis 2022 pour des soupçons de détournement de fonds publics visant le président des Républicains, rapporte France Info.

    Une autre enquête préliminaire pour détournement de fonds publics avait été ouverte le 22 janvier autour de soupçons de cumuls d'emplois au conseil départemental des Alpes-Maritimes ayant pu bénéficier à Éric Ciotti. En novembre 2022, le Parquet national financier avait également ouvert une enquête, notamment pour détournement de fonds publics, relatifs aux emplois exercés par son ex-femme, Caroline Magne.

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  • Lionel Jospin juge la dissolution "imprévue, improvisée, non réfléchie"

    Sa présence est devenue de plus en plus rare au fil des années. Lionel Jospin, ancien Premier ministre aujourd'hui âgé de 86 ans, était invité de France Inter pour commenter la dissolution de l'Assemblée nationale et la recomposition du paysage politique qui est en cours en France.

    "J'ai lu que le scénario auquel il pensait, c'était que la gauche restant divisée, le Front national (sic) étant une menace, ce serait le centre qui se réunirait et aurait une majorité absolue. Ce qui risque de se produire, c’est plutôt la perte de sa majorité relative", a-t-il critiqué, estimant que la décision de dissoudre était "imprévue, improvisée, non réfléchie" de la part d'Emmanuel Macron.

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  • Vers un record de procurations ?

    À 13 jours du premier tour des élections législatives anticipées, les électeurs anticipent et s'organisent. Selon TF1 Info, plus de 400 000 procurations ont été enregistrées pour les élections législatives depuis la dissolution, soit six fois plus qu’en 2022.

    Pour autant, cela ne présage pas forcément d'une hausse de la participation, le scrutin de 2022 ayant été prévu plusieurs mois à l'avance, les Français avaient pu s'organiser. Les dates des prochaines législatives n'ont été connues que le 9 juin. Et le second tour tombera le premier dimanche des vacances scolaires d'été.

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  • Le cas Jérôme Guedj divise le Nouveau Front Populaire

    Quelle bannière pour la candidature de Jérôme Guedj, élu sous l'étiquette Nupes en 2022, mais qui ne se représente pas sous la bannière du Nouveau Front Populaire ? "Par devoir de vérité et de loyauté envers les électeurs, je ne peux pas m'associer à l'investiture de LFI liée à cet accord, en raison des divergences profondes avec la direction de cette formation relatives à la brutalisation du débat public. Je l'ai intimement et violemment subie", avait-il expliqué à l'annonce de sa candidature.

    Un choix qui divise en interne. Alors que Hella Kribi-Romdhane a annoncé avoir été investie sous la bannière Nouveau Front Populaire, le patron du PS Olivier Faure a affirmé sur franceinfo que "le candidat du Front populaire dans cette circonscription, c’est Jérôme Guedj, et c’est le seul qui puisse avoir notre soutien". Selon l’accord passé entre les partis de la nouvelle alliance de gauche, cette circonscription revient bien au PS.

    Jérôme Guedj a précisé qu'en cas d'élection, il continuera à siéger "évidemment au sein du groupe socialiste, pour poursuivre et amplifier mes combats d’hier. Contre l’extrême-droite et pour changer la vie".

    Jérôme Guedj a reçu plusieurs soutiens comme celui de la députée Sandrine Rousseau qui qualifie d'"indigne" une candidature Front Populaire face à lui, ou encore Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris et candidat aux législatives.

  • La prise de position de Kylian Mbappé fait vivement réagir

    En plein Euro de football, les joueurs de l'équipe de France ont été interrogés sur la situation politique en France. Si beaucoup ont botté en touche, certains ont pris position, comme Marcus Thuram, qui a affirmé qu'il fallait "se battre pour que le RN ne passe pas".

    Autre prise de parole très scrutée, et pourtant moins engagée, celle de la star Kylian Mbappé. "On voit très bien que les extrêmes sont aux portes du pouvoir. On a l'opportunité de choisir l'avenir de notre pays. J'appelle tous les jeunes à aller voter. Le pays a besoin de s'identifier à nos valeurs de mixité, tolérance et respect. C'est indéniable", avant de préciser "partager les mêmes valeurs que Marcus (...) Il a donné son avis et je me range avec lui.", a-t-il affirmé.

    Des propos qui ne cessent de faire réagir l'extrême droite, visée par ces prises de position.

    Sur France Inter, Sébastien Chenu. "Quand on a la chance, l'honneur, de porter le maillot de l'équipe de France, on a un peu de retenue", a affirmé l'ancien vice-président de l'Assemblée nationale, précisant que "beaucoup de (nos) électeurs supportent l'équipe de France et aiment bien Mbappé. Moi, j'aime bien Mbappé en tant que joueur mais je n'attends pas de lui qu'il me fasse la leçon politique... Je n'attends pas que des gens fassent la leçon aux Français".

    "Je ne me permets pas de faire des leçons sur le football, je ne me sens pas qualifié, pas légitime. C’est bien que chacun reste dans son domaine", a ainsi réagi sur Franceinfo Nicolas Bay, élu député européen sur une liste Reconquête ! et désormais en rupture avec Éric Zemmour.

    En renvoyant dos-à-dos les "extrêmes", Kylian Mbappé s'est en revanche attiré les sympathies du Premier ministre. Sur RTL, Gabriel Attal a estimé que le capitaine de l'équipe de France pouvait avoir un poids dans le vote ."Je crois profondément que les jeunes qui parlent aux jeunes, qui sont des modèles pour eux, évidemment sont dans leur rôle quand ils les appellent à accomplir un devoir civique qui est celui du vote. Et ensuite, effectivement, il a dit qu’il refusait les extrêmes, qui sont le carburant de la division, de la haine de l’autre. Je pense que beaucoup de jeunes se retrouvent derrière Kylian Mbappé. Après, je pense que les jeunes vont regarder les programmes, les idées et se prononcer", a déclaré Gabriel Attal sur RTL.

    Dans L'Équipe, des dizaines de sportifs ou anciens sportifs ont signé une tribune appelant à voter contre l'extrême droite.

  • À droite et à l'extrême droite, le grand flou des alliances

    Empêtrée dans les démêlés judiciaires pour faire exclure Éric Ciotti du poste de président des Républicains, la direction de LR n'a pas investi des candidats dans toutes les circonscriptions. Localement, des accords ont été conclus avec la majorité présidentielle, comme dans Les Hauts-de-Seine.

    Au total, les LR ont investi "près de 400 candidats dans 93 départements et dans les circonscriptions des Français de l’étranger", selon la commission d'investiture, dont l'un fera face à Éric Ciotti dans les Alpes-Maritimes.

    La branche des LR issue le l'accord conclu par son président Eric Ciotti avec le RN a de son côté investi 62 candidats, dont moins de la moitié était adhérents LR. Parmi eux, Typhanie Degois, députée macroniste entre 2017 et 2022, à nouveau candidate dans la première circonscription de Savoie. Mais cette fois sous la bannière LR-RN. Sur X, elle indique vouloir "un vrai programme de droite et remettre de l'ordre dans la rue et les comptes publics".

    De leur côté, Éric Zemmour et son parti Reconquête ont annoncé avoir investi 330 candidats. "Après avoir examiné avec attention la carte électorale, nous avons décidé de ne nous présenter que dans 330 circonscriptions sur 577, afin d'être certains de ne pas nuire aux autres candidats de droite engagés dans cette campagne", a notamment écrit Éric Zemmour, précisant ne pas avoir investi de candidat "devant les artisans de l’union nationale. Reconquête apporte donc son soutien à Eric Ciotti, Nicolas Dupont-Aignan, Christelle D'Intorni, Charles Prats ou encore Guilhem Carayon", écrit-il encore.

  • Dans la majorité, des divisions sur les candidats retenus

    La majorité présidentielle, baptisée "Ensemble", n'échappe pas aux divisions internes après les noms des candidatures retenues. La plus importante concerne le choix de ne pas réinvestir Gilles Le Gendre, député de Paris et ancien président du groupe à l'Assemblée.

    "Je me présente sous l'étiquette de la majorité présidentielle, mais libre", a lancé l'élu sur le plateau de BFMTV. Face à lui, la majorité a préféré Jean Laussucq, conseiller de Paris au sein du groupe "Changer Paris" et élu du 7e arrondissement, dont la maire n'est autre que Rachida Dati, la ministre de la Culture du gouvernement Attal.

    Parmi les autres choix qui divisent dans la majorité, celui de ne pas présenter de candidats dans certaines circonscriptions. Ainsi, l'ancien ministre Jérôme Cahuzac, condamné pour fraude fiscale, n'aura aucun candidat de la majorité face à lui. Pour autant, le LR Guillaume Lepers aura le soutien de la majorité pour faire barrage au Rassemblement national.

    Au total, la majorité présidentielle sortante ne devrait pas présenter de candidat dans une vingtaine de circonscriptions détenues par des élus de droite ou de gauche ou du groupe centriste Liot jugés constructifs, comme c'est le cas dans les circonscriptions des députés LR sortants Michèle Tabarot, Marie-Christine Dalloz, Virginie Duby-Muller, Émilie Bonnivard, Nicolas Forissier ou encore Julien Dive.

  • La surprise Hollande, des dissidents à gauche

    Depuis dimanche 18 heures, les noms des candidats dans les 577 circonscriptions sont officiellement connus. Dans tous les camps, des surprises sont à relever.

    À gauche, au sein du Nouveau Front Populaire, la plus grande surprise est peut-être l'annonce de la candidature de l'ancien président François Hollande, dans un premier temps uniquement investi par le PS local avant de recevoir le soutien d'Olivier Faure. Face à lui, la majorité annonce ne pas présenter de candidat. La majorité plaide pour "le respect de [son] ancienne fonction". "Notre seul critère d’investiture est d’être le vote utile dès le premier tour (...) François Hollande reste un candidat LFI et alliés que nous ne soutenons pas", a indiqué un participant à la réunion organisée par Emmanuel Macron à BFMTV.

    Autre candidature à retenir, celle de d'Aurélien Le Coq, dont la surprise réside surtout dans le fait qu'il prend la place d'Adrien Quatennens, qui a finalement renoncé à se présenter en raison des critiques internes. "Je n'entends pas plus longtemps que ma candidature soit utilisée contre la France insoumise et le Nouveau Front populaire pour leur nuire dans un moment où toute l'énergie doit être mobilisée pour battre l'extrême droite", a-t-il déclaré dans une allocution à la presse.

    La 6e circonscription de l'Essonne révèle aussi son lot de surprises. Le député sortant Jérôme Guedj, élu sous la bannière de la Nupes, se présente cette fois sans l'étiquette du Nouveau Front Populaire. "Par devoir de vérité et de loyauté envers les électeurs, je ne peux pas m'associer à l'investiture de LFI liée à cet accord, en raison des divergences profondes avec la direction de cette formation relatives à la brutalisation du débat public. Je l'ai intimement et violemment subie", avait-il expliqué à l'annonce de sa candidature. Il fera face notamment à une candidature du Nouveau Front Populaire, issue de Génération.s : Hella Kribi-Romdhane.

    Au sein de LFI, des voix discordantes n'ont pas été réinvesties, suscitant une vive émotion au sein du Nouveau Front Populaire : Danielle Simonnet, élue à Paris, ainsi que Raquel Garrido et Alexis Corbière, députés de Seine-Saint-Denis. Des non-investitures qui pourraient avoir des conséquences : Le Monde révèle que LFI annonce une candidature face à une élue PCF sortante en Seine-Saint-Denis, en représailles au soutien apporté par le maire communiste de Bobigny à la candidature de la dissidente LFI Raquel Garrido dans une circonscription voisine.

    Autre choix qui divise au sein de LFI, dans la 5e circonscription de Marseille. Le sortant Hendrik Davi, non investi, maintient sa candidature sur la 5e circonscription de Marseille et demande à Allan Popelard, qui bénéficie de l'investiture officielle, de retirer sa candidature.

  • Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré au lancement officiel de la campagne des élections législatives, prévues les 30 juin et 7 juillet prochain.