Attal-Bardella-Bompard : un débat tendu et “pas à la hauteur”

“S’ils n’avaient pas été trois […], on aurait pu penser à un débat de second tour de présidentielle”, commente Le Soir. Le quotidien belge a observé une “grande tension” lors de la joute télévisée entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard, mardi 25 juin dans la soirée sur TF1, “à la mesure de l’enjeu né de la dissolution choc de l’Assemblée nationale”.

Les représentants des trois blocs politiques se sont invectivés, notamment sur la défense du pouvoir d’achat et les retraites. Mais, à cinq jours du premier tour des législatives, “le niveau des échanges n’a pas été à la hauteur du choix que s’apprêtent à faire les Français, […] qui déterminera aussi l’avenir de l’Europe”. “Faute de temps, la place de la France dans le monde n’a même pas été évoquée !” s’étouffe le journal.

Attal se “démène”, Bardella “très sûr de lui”

Le Soir retient que l’actuel Premier ministre, Gabriel Attal, “un locataire [de Matignon] en sursis ?”, “s’est démené” face à ses adversaires. Il a “renvoyé dos à dos” ses deux challengeurs, “les accusant de promettre la lune aux électeurs sur le pouvoir d’achat et le reste de leur programme économique”. “Je pourrais faire des promesses comme mes concurrents. Sauf que je suis Premier ministre. Je propose un plan sérieux et crédible”, a-t-il expliqué.

“Très sûr de lui”, le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, se voit “déjà à son poste”, en chef du gouvernement de cohabitation, note Le Soir. Il s’est dépeint comme “le Premier ministre du pouvoir d’achat”, “le Premier ministre de la paix fiscale”. À l’heure où Emmanuel Macron évoque un risque de “guerre civile”, et alors que l’extrême droite domine les sondages, l’eurodéputé “a tenté de rassurer les Français”. “Je rétablirai l’autorité et la sécurité”, a-t-il promis. “Des formules conjuguées sans conditionnel”, souligne le média belge.

Face à Gabriel Attal, devenu le Premier ministre “le plus jeune de l’histoire [de la Ve République] au début de l’année”, et à Jordan Bardella, qui “a mené le RN à une position dominante lors des élections européennes du 9 juin”, la présence de Manuel Bompard, du Nouveau Front populaire, “a rappelé aux électeurs que la gauche n’avait pas encore décidé qui la dirigerait si elle remportait le scrutin”, estime CNN. Car le coordinateur de La France insoumise “n’a pas la même notoriété”.

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