Législatives : un débat et des coups bas sur le champ des valeurs
Après un premier débat technique et brouillon, qui semblait dissoudre l'importance des enjeux du scrutin, cette nouvelle passe d'armes sur France 2 a laissé davantage de place à la politique. Les représentants des trois blocs ont chacun déployé leurs stratégies, leurs visions et leurs priorités. À l'extrême droite, Jordan Bardella, chef de file du Rassemblement national, s'est attaché à renforcer l'image rassurante d'un parti notabilisé, en balayant les accusations de xénophobie et de lacunes économiques. Le dirigeant du Parti socialiste, Olivier Faure, lui, a placé le Nouveau Front populaire en camp politique du « rassemblement » et de « l'apaisement ». Tout en donnant des signaux à la gauche de gouvernement, distillant des références à Michel Rocard, François Mitterand et sa « force tranquille », soucieux de donner à voir une force politique prête à gouverner.
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