Législatives : un débat et des coups bas sur le champ des valeurs

Jordan Bardella, Olivier Faure et Gabriel Attal ont croisé le fer sur France 2 le 27 juin 2024.  - Credit:DIMITAR DILKOFF/SIPA
Jordan Bardella, Olivier Faure et Gabriel Attal ont croisé le fer sur France 2 le 27 juin 2024. - Credit:DIMITAR DILKOFF/SIPA

Après un premier débat technique et brouillon, qui semblait dissoudre l'importance des enjeux du scrutin, cette nouvelle passe d'armes sur France 2 a laissé davantage de place à la politique. Les représentants des trois blocs ont chacun déployé leurs stratégies, leurs visions et leurs priorités. À l'extrême droite, Jordan Bardella, chef de file du Rassemblement national, s'est attaché à renforcer l'image rassurante d'un parti notabilisé, en balayant les accusations de xénophobie et de lacunes économiques. Le dirigeant du Parti socialiste, Olivier Faure, lui, a placé le Nouveau Front populaire en camp politique du « rassemblement » et de « l'apaisement ». Tout en donnant des signaux à la gauche de gouvernement, distillant des références à Michel Rocard, François Mitterand et sa « force tranquille », soucieux de donner à voir une force politique prête à gouverner.

À LIRE AUSSI Législatives : Macron et le fantasme de la coalition des modérés Le Premier ministre Gabriel Attal a pris acte de l'échec électoral de la majorité et a plaidé pour un aggiornamento de la pratique du pouvoir macroniste. L'usage de l'article 49.3 pour adopter au forceps la réforme des retraites ? « Une brutalisation du débat », a-t-il reconnu, évoquant la « nécessité de gouverner différemment » en utilisant, par exemple, la voie du référendum. Son objectif, a-t-il expliqué, aurait été de faire adopter le prochain budget sans 49.3 grâce à une négociation avec les composantes de l'oppositio [...] Lire la suite