Gérald Darmanin annonce l'expulsion de 38 clandestins radicalisés entre janvier et mars

Après l'assassinat à Arras du professeur Dominique Bernard en octobre 2023, le ministère de l'Intérieur avait annoncé vouloir "l'expulsion systématique de tout étranger (...) considéré comme dangereux par les services de renseignement".

Un nouveau bilan du ministère. 38 étrangers en situation irrégulière inscrits au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) ont été expulsés du territoire national entre le 1er janvier et le 19 mars, selon une information du Figaro, confirmée par Gérald Darmanin dans un tweet.

"Record d’expulsion d’étrangers radicalisés fichés S", s'est ainsi félicité le ministre de l'Intérieur.

Selon une source proche du dossier à BFMTV, il s'agit d'une évolution de +110% par rapport à la même période l'année dernière.

"Accélérer les expulsions"

Après l'attaque dans un lycée à Arras et la mort du professeur Dominique Bernard, également trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, Gérald Darmanin avait annoncé "l'expulsion systématique de tout étranger (...) considéré comme dangereux par les services de renseignement".

À ce moment-là, le ministre avait indiqué que le FSPRT comptait "à peu près 5.100 personnes" fichés. Si la "majorité" d'entre elles sont des "personnes qui sont françaises", il y a également des étrangers en situation régulière ou irrégulière. Le gouvernement avait ainsi annoncé vouloir accélérer l'expulsion de 193 d'entre eux.

"Il y a 489 personnes étrangères, dangereuses (en situation) irrégulière sur le territoire national", avait-il ainsi indiqué, mais parmi ces dernières, 214 sont "en prison ou dans un lieu de privation de liberté", notamment en hôpital psychiatrique, et 82 sont assignées à résidence.

Sur les 193 étrangers radicalisés en situation irrégulière dont le gouvernement veut accélérer l'expulsion, 85 "ne sont sans doute plus sur le territoire", avait toutefois précisé l'entourage du ministre à l'AFP, ajoutant qu'il avait été demandé une "vérification" précise sur ces derniers.

Article original publié sur BFMTV.com