Raphaël Glucksmann évincé du 1er mai: Bruno Le Maire lui apporte son "soutien" et s'en prend à LFI

"Cette violence n'a pas sa place dans le débat public". Invité de BFMTV-RMC, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire apporte son "soutien" à Raphaël Glucksmann ce jeudi 2 mai, après que la tête de liste PS-Place publique aux européennes a été empêchée de rejoindre la manifestation du 1er-Mai à Saint-Étienne la veille, recevant notamment des jets de peintures et des invectives.

Cet événement "dévoile aussi le vrai visage de La France insoumise", dénonce le patron de Bercy, parlant d'une "France intolérante", et d'une "France islamiste". En cause: le fait que Raphaël Glucksmann ait pointé du doigt LFI, même si Jean-Luc Mélenchon récuse.

"Tout cela est condamnable"

Sur BFMTV, Bruno Le Maire développe son attaque contre LFI: "Un parti intolérant qui, lorsqu'il voit qu'il perd pied devient brutal, violent [...] La France insoumise, c'est aussi la France islamiste parce qu'[elle] récupère la colère sur Gaza [...] pour défendre des positions politiques de séparatisme, de valorisation de l'islam le plus radical", accuse-t-il. Et d'ajouter:

"Tout cela est condamnable, tout cela doit être combattu avec la plus grande fermeté et le plus grand calme."

Mercredi, Raphaël Glucksmann et son entourage ont subi des invectives dès leur arrivée, recevant également des jets de peinture et de canette, ainsi que des cris comme "Glucksmann casse-toi" ou "Palestine vivra". L'essayiste a dénoncé ces actions émanant d'une "une cinquantaine d'énergumènes", dont certains appartenant à LFI, selon lui.

"Ce qui est sûr, c'est qu'il y avait des drapeaux de partis politiques", a-t-il affirmé, évoquant ceux de Révolution permanente (un mouvement trotskiste, NDLR), de la France Insoumise et des Jeunesses communistes.

Mélenchon demande des excuses à Glucksmann

Plus tard, lors d'un point presse à Villeurbane, il a estimé que ces violences sont "le résultat de campagne de calomnies orchestrées sur les réseaux sociaux par certains partis politiques et certains dirigeants politiques", sans cependant citer quiconque.

Mais dans une série de tweets, le député européen a clairement demandé à Jean-Luc Mélenchon d'arrêter de "jouer avec le feu".

De son côté, ce dernier, a dit sur X "désapprouver totalement" les actions menées envers Raphaël Glucksmann, avec lequel il entretient de nombreux désaccords, que ce soit sur l'Ukraine, l'Europe de la défense ou la Chine.

Dans un second message, Jean-Luc Mélenchon a demandé au leader de Place publique de s'excuser pour avoir accusé selon lui à tort son mouvement, soulignant que "les Jeunes communistes du 42 ont revendiqué cette action".

La fédération LFI de la Loire a dénoncé "les intox" contre leur mouvement, mais TF1 et LCI ont recueilli le témoignage d'un militant LFI, ancien suppléant d'une candidate LFI (non élue) aux législatives de 2022, qui revendique, drapeaux Insoumis sur l'épaule, "avoir fait partie de ceux qui l'ont expulsé".

Les Jeunes communistes de la Loire ont aussi reconnu auprès de l'AFP avoir "contribué à cette action, comme d'autres organisations", jugeant "incompatible" de défiler en présence de Raphaël Glucksmann, "un représentant de l'aile droite du Parti socialiste".

Article original publié sur BFMTV.com