Slovaquie: le Premier ministre Robert Fico "entre la vie et la mort" après avoir été blessé par balles

Le Premier ministre slovaque Robert Fico a été blessé par balles ce mercredi 15 mai à la sortie d'une réunion gouvernementale à Handlova, dans le centre du pays, rapportent plusieurs médias slovaques dont la chaîne TA3.

"Il a reçu plusieurs balles et son pronostic vital est engagé" et doit subir "une intervention urgente", ont fait savoir ses équipes sur sa page Facebook. "Les prochaines heures seront décisives", ont-elles ajouté.

Robert Fico "est actuellement acheminé par hélicoptère à Banska Bystrica entre la vie et la mort", a affirmé le gouvernement dans un communiqué, qualifiant l'attaque de "tentative d'assassinat".

Le journal Dennik N, dont un reporter a vu le chef de gouvernement emmené dans une voiture par des gardes du corps, a affirmé que le suspect avait été appréhendé par la police. Une information confirmée par la présidente.

Âgé de 59 ans, Robert Fico est redevenu Premier ministre en octobre 2023 après avoir occupé cette fonction entre 2012 et 2018. Le dirigeant populiste avait réuni son gouvernement à Handlova, à un peu moins de 200 kilomètres de Bratislava, dans le cadre de réunions délocalisées à travers le pays.

Une attaque "brutale"

La présidente slovaque, Zuzana Čaputová, s'est dite choquée par l'attaque à l'arme à feu "brutale" contre son Premier ministre, qu'elle a condamné "avec la plus grande fermeté".

"Je lui souhaite beaucoup de force dans ce moment critique et un prompt rétablissement", a ajouté la présidente sortante sur X (ex-Twitter).

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a également condamné "l'attaque ignoble" contre Robert Fico, ajoutant que "de tels actes de violence n'ont pas leur place dans notre société et portent atteinte à la démocratie".

"J'ai été profondément choqué par l'attentat odieux perpétré contre mon ami, le Premier ministre Robert Fico", a aussi écrit le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, sur X, disant "prier pour sa santé et son prompt rétablissement". Le chancelier allemand, Olaf Scholz, s'est de son côté dit "bouleversé par le lâche attentat", estimant que "la violence ne peut avoir sa place dans la politique européenne".

Article original publié sur BFMTV.com