Législatives : François Fillon estime que l'extrême droite "n'est pas en mesure de redresser notre pays"

L'ancien candidat du parti Les Républicains lors de la présidentielle de 2017 est sorti du bois ce mardi 18 juin. François Fillon accuse le Nouveau Front populaire de "menacer l'unité nationale".

Au tour d'un autre ancien locataire de Matignon de s'exprimer. François Fillon prend position ce mardi 18 juin dans une tribune publiée par Le Figaro. Alors que le grand jeu des alliances semble au cœur des prochaines législatives, l'ancien candidat à la présidentielle "persiste à penser que l’extrême droite, malgré sa mue, n’est pas en mesure de redresser notre pays".

"Mais, pire qu’elle encore, l’extrême gauche qui menace l’unité nationale doit être implacablement sanctionnée par les urnes", poursuit-il.

"Je reste convaincu que notre pays a besoin d’une droite républicaine, forte et libre", souligne François Fillon. "J’en conviens, cette droite-là, la mienne, est en salle d’urgence."

Une prise de position qui survient alors que le camp LR se déchire entre plusieurs lignes: les partisans d'un accord avec le RN, portés par Éric Ciotti, et les partisans d'accords locaux avec Renaissance, et enfin les partisans d'une voie indépendante.

L'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy n'est pas le premier locataire de Matignon à s'exprimer sur ce scrutin. L'ex chef du gouvernement, Edouard Philippe, a par exemple pris la parole pour demander au président de ne pas s'impliquer plus que de raison dans la campagne.

Il ne trouve "pas complètement sain" qu'Emmanuel Macron mène campagne, admettant plus tard du "rejet du président de la République".

De son côté, Jean-Marc Ayrault s'est prononcé en faveur de l'union de la gauche contre une extrême droite "aux portes du pouvoir". Son successeur Manuel Valls, également commenté la formation du Nouveau Front populaire. Une formation qualifiée "d'aberration", malgré la présence de son président, François Hollande.

Article original publié sur BFMTV.com