La plus vieille peinture rupestre a été découverte et elle représente un cochon

Cette image publiée par l'université Griffith (Brisbane, Australie) le 3 juillet 2024 montre une œuvre d'art vieille de plus de 51.000 ans, qui a été découverte dans une grotte de l'île indonésienne de Sulawesi (Célèbes) et représente de manière inégale trois personnes entourant un gros cochon rouge. | Griffith University / AFP
Cette image publiée par l'université Griffith (Brisbane, Australie) le 3 juillet 2024 montre une œuvre d'art vieille de plus de 51.000 ans, qui a été découverte dans une grotte de l'île indonésienne de Sulawesi (Célèbes) et représente de manière inégale trois personnes entourant un gros cochon rouge. | Griffith University / AFP

Environ 51.200 ans plus tard, elle est encore là. Sur l'île indonésienne de Sulawesi (ou Célèbes en français), entourée par les mers de Banda à l'est, de Java à l'ouest et de Célèbes au nord, la plus ancienne peinture rupestre du monde a été découverte par des scientifiques locaux et australiens. Son ancienneté dépasse celle de la précédente, vieille de 45.500 ans, mise au jour en 2021 sur la même île par des chercheurs indonésiens et australiens et qui représente également un animal de type porcin.

Sur cette nouvelle œuvre sulawesienne découverte, trouvée dans une grotte, on devine les traits d'un cochon sauvage de couleur rouge, accompagné d'au moins trois figures humaines. À gauche de l'animal à la bouche ouverte se tient le premier humain, qui semble tenir un bâton. Le deuxième quant à lui tend les deux bras et possède une sorte de tige. Enfin, le dernier est à l'envers, les jambes écartées et tournées vers le haut. Il a une main tendue vers la tête du porc, comme le décrit cet article de la BBC.

Une œuvre d'art narrative

D'après une étude publiée le 3 juillet 2024 dans la revue Nature, en partie par des archéologues de l'université Griffith située à Brisbane (Australie), cette œuvre d'art rupestre traduit la capacité de nos ancêtres à utiliser leur pensée créative. «Cette peinture, qui raconte une histoire complexe, est la plus ancienne preuve que nous ayons de l'existence de récits. Elle montre que les humains de l'époque avaient la capacité de penser de manière abstraite», analyse Maxime Aubert, professeur à l'université Griffith.

L'équipe de scientifiques était dirigée par Adhi Agus Oktaviana, un spécialiste indonésien de l'art rupestre et archéologue au sein de l'université australienne et de l'Agence nationale de recherche et d'innovation (BRIN), organisation gouvernementale indonésienne basée à Jakarta. Selon lui, la narration a joué un rôle crucial dans la…

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