Y aura-t-il assez d'enseignants pour les prochaines rentrées ?

La profession d'enseignant attire de moins en moins.  - Credit:violaine allirand / MAXPPP / PHOTOPQR/LA MONTAGNE
La profession d'enseignant attire de moins en moins. - Credit:violaine allirand / MAXPPP / PHOTOPQR/LA MONTAGNE

Qu'est-ce qui pourrait sauver… l'école ? Depuis plusieurs années, l'Éducation nationale est confrontée à une grave crise des vocations. Pour preuve, en 2024, un poste sur huit n'a pas été pourvu aux certificats d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (Capes), l'une des portes d'entrée dans l'enseignement secondaire. C'est-à-dire que, sur les 5 122 postes ouverts au concours, toutes filières confondues, 633 restent vacants.

Certaines disciplines peinent particulièrement à faire le plein. Ainsi, en mathématiques, il manque 209 lauréats, quand 142 postes restent vacants en physique chimie et 111 en lettres classiques et modernes. Les langues ne sont pas non plus épargnées : en allemand, sur les 165 places ouvertes, seules 75 ont trouvé preneurs cette année.

Une baisse de niveau ?

Si le vivier d'enseignants en collège et lycée s'amenuise progressivement, la situation ne surprend malheureusement pas Claire Piolti-Lamorthe, présidente de l'Association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public (APMEP) : « Dans plusieurs disciplines, dont les mathématiques, le nombre d'inscrits au concours reste faible, voire inférieur au nombre de places ouvertes. »

Alors se dresse, souvent, un dilemme : faut-il ou non baisser le niveau des examens pour pallier la pénurie quitte à recruter des candidats moins bons ? Impossible pour Marie-Thérèse Lehoucq, présidente de l'Union des professeurs de physique et de chimie (Udppc), qui déclare : « En [...] Lire la suite