Avec ses candidats, le RN rattrapé par ses vieux démons

Jordan Bardella a annoncé que la commission des conflits du mouvement serait saisie sur l’ensemble des cas problématiques.  - Credit:NICOLAS MESSYASZ/SIPA / SIPA / NICOLAS MESSYASZ/SIPA
Jordan Bardella a annoncé que la commission des conflits du mouvement serait saisie sur l’ensemble des cas problématiques. - Credit:NICOLAS MESSYASZ/SIPA / SIPA / NICOLAS MESSYASZ/SIPA

Un jour, c'est la photo d'une candidate RN dans le Calvados qui est exhumée, casquette nazie vissée sur la tête. Le suivant, c'est un candidat RN des Côtes-d'Armor qui, pour prouver qu'il n'est pas raciste, se félicite de ne pas avoir roulé avec sa moto sur « un prêtre de couleur » qui lui donnait la bénédiction. Peu avant qu'une candidate RN dans l'Ariège fasse parler d'elle en militant pour une « France épurée » sur les réseaux sociaux…

Depuis le premier tour des élections législatives anticipées, il ne se passe pas 24 heures sans qu'un nouveau dérapage des troupes du parti à la flamme suscite la polémique. « C'est un peu comme un calendrier de l'Avent, mais sans les chocolats », pilonne la patronne du parti écologiste, Marine Tondelier. Jusqu'à contraindre le premier ministrable et patron du RN, Jordan Bardella, à reconnaître l'existence de « brebis galeuses » dans son mouvement et de promettre ne pas avoir « la main qui tremble » pour ce qui est d'écarter les profils problématiques dont il dit ne pas avoir eu connaissance…

Cette pluie de sorties controversées, souvent à connotation raciste, ne va pas sans rappeler celles qui avaient secoué le parti lors des élections locales de 2015. Et qui avaient conduit à l'exclusion de nombre de candidats comme de militants du Front national. Au sein de la direction du parti à la flamme, les mêmes explications qu'alors sont d'ailleurs avancées : « C'est la conséquence logique d'une forme de crise de croissance. Le pr [...] Lire la suite