Résultats du RN aux élections législatives 2024: le parti de Marine Le Pen en troisième position à l'Assemblée
L'extrême droite reste aux portes du pouvoir. Ce dimanche 7 juillet, après le second tour des législatives, Marine Le Pen -élue au premier tour dimanche dernier à Hénin-Beaumont pour la première fois- n'aura jamais été aussi proche de faire rentrer son parti au gouvernement. Mais les lépenistes font un score beaucoup moins bon que prévu.
Selon les premières estimations d'Elabe pour BFMTV, RMC et La Tribune Dimanche, le Rassemblement national, allié à Éric Ciotti, obtient la troisième place au second tour, et envoie entre 143 sièges députés à l'Assemblée nationale (126 sièges pour les députés RN et de 17 sièges pour les pro-Ciotti). Pas suffisamment pour obtenir la majorité absolue et loin de devenir le plus grand groupe de l'hémicycle.
La gauche sous la bannière du NFP est arrivée première avec 182 sièges, tandis que la majorité sortante en conserve 163.
Toujours mieux qu'en 2022
Après deux arrivées au second tour de la présidentielle (en 2017 et en 2022), la percée inédite d'un groupe de 89 députés aux dernières législatives et une avance sans précédent aux européennes de juin, la dissolution de l'Assemblée le soir du 9 juin n'aura finalement pas offert au Rassemblement national la possibilité de devenir la première force politique du pays.
Deux ans plus tard, le nombre de députés RN est tout de même largement supérieur. Post-second tour des législatives de 2024, l'Assemblée nationale se pare de davantage de bleu marine, mais bien dilué par rapport aux espérances du parti.
Certes, "le parti de Marine Le Pen est devenu structurant de notre système politique", constate le politologue du Cevipof, Bruno Cautrès auprès de BFMTV.com. Mais les appels à faire barrage et les désistements dans les triangulaires auront eu raison du tsunami RN si craint par une partie des électeurs.
Quel gouvernement?
Après ce score au second tour, Jordan Bardella, président du parti lepéniste et vainqueur des européennes du 9 juin peut définitivement oublier ses rêves de Matignon. Il avait annoncé le viser qu'en cas de majorité absolue.
Sans majorité absolue hémicycle et nouveau gouvernement ont de grands risques de ne pas réussir à travailler facilement ensemble. Emmanuel Macron n'est contraint ni à démissionner ni à choisir un Premier ministre issue de la majorité relative la plus forte, soit un issu du NFP.
Les prochaines heures devraient révéler si le chef de l'État avance avec un gouvernement provisoire, avec ou sans l'actuel Premier ministre. Gabriel Attal déclare ce 5 juillet que gouvernement pourrait assurer la continuité de l'État "aussi longtemps que nécessaire" à l'issue des élections législatives dimanche. Le temps de finir par trouver une majorité.