Yahoo Actualités Législatives : Bruno Retailleau estime qu'Éric Ciotti a été "dissous dans le bloc du Rassemblement national"
Le parti des Républicains connaît une crise inédite alors que son président, dont le bureau politique a voté l'exclusion, a choisi de s'allier avec le Rassemblement national en vue des élections législatives anticipées.
Bruno Retailleau continue de fustiger Éric Ciotti. Invité de BFMTV-RMC ce mercredi 19 juin, le chef de file des sénateurs LR estime que le président déchu de son parti "a été lui-même dissous dans le bloc du Rassemblement national".
"On ne s'allie pas avec le Rassemblement national, on se soumet", ajoute Bruno Retailleau.
"Je ne peux pas être d'accord avec le RN"
En vue des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, Éric Ciotti a fait le choix unilatéral de s'allier avec le parti de Jordan Bardella, plongeant le mouvement des Républicains dans une crise politique et juridique.
Bruno Retailleau illustre ses propos en citant la réforme des retraites qu'Éric Ciotti a voté, alors que Jordan Bardella entend l'abroger s'il arrive à Matignon.
"Le Rassemblement national, c'est trompeur, c'est un parti démagogique, sur tout ils ont retourné leur veste (...), ils changent d'avis tous les jours", accuse le sénateur.
Bruno Retailleau martèle la différence entre son parti et le Rassemblement national. "Leur programme est un programme d'affaiblissement et d'appauvrissement de la France donc je ne peux pas être d'accord avec le RN", assure-t-il, tout en concevant des "points particuliers comme l'immigration où on peut se retrouver".
"La justice clarifiera les choses"
Le président du groupe LR au Sénat se dit confiant quant à la "clarification des choses" concernant son parti. "Les candidats d'Éric Ciotti, par eux-mêmes, n'ont pas revendiqué l'étiquette LR et n'ont pas non plus utilisé le financement", indique-t-il.
"Heureusement, on est en démocratie, un homme seul ne peut pas des dizaines de milliers d'adhérents là où on ne l'a pas autorisé à le faire", ajoute-t-il, affirmant que le ministère de l'Intérieur a ainsi classé les candidats dissidents et l'alliance Ciotti-RN d'union de l'extrême droite". "Dans quelques jours, la justice clarifiera les choses", conclut Bruno Retailleau.
