Législatives: face à Hollande, Attal assure que le camp présidentiel soutient le candidat LR

Présenter des "candidats utiles" et voter pour les candidats "les plus républicains" aux yeux des électeurs. Gabriel Attal a confirmé ce lundi au micro de RTL que les candidats du camp présidentiels "sont des candidats utiles contre les extrêmes pour éviter l'arrivée des extrêmes au pouvoir", même si ils seront absents dans "près de 60 circonscriptions" lors des scrutins des dimanches 30 juin et 7 juillet.

"C'est le cas dans la quasi totalité des circonscriptions", a affirmé le Premier ministre qui a également assuré être "le Premier ministre" et la personne qui ménera la campagne pour le camp présidentiel et le "bloc central". La majorité réunie sous la bannière "Ensemble pour la République" présente 489 candidats aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, dans 577 circonscriptions.

"Il y a quelques circonscriptions, une soixantaine, où on sait que ce ne seraient pas nos candidats qui seraient les mieux placés pour éviter la victoire des extrêmes. Et dans ces cas là, on soutient un autre candidat", a-t-il ajouté.

"Il y a trois choix"

François Hollande, qui se présente dans la 2e circonscription de Corrèze, est "candidat dans l'alliance France Insoumise et donc évidemment, ce n'est pas cette alliance-là qu'on souhaite voir gagner pour le pays", a précisé Gabriel Attal, pour qui "il y a d'autres candidats dans la circonscription (de M. Hollande, ndlr) plus à même d'éviter la victoire du RN". Il a cité Francis Dubois, candidat de la droite, "qui le permet dans de meilleures conditions".

Dimanche, ce dernier a qualifié sur BFMTV la candidature de François Hollande sous l'étiquette Nouveau Front populaire d'"ahurissante". "Allié avec Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou, Sandrine Rousseau... alors qu'il prônait et me disait encore le dimanche 9 juin: 'tout sauf une alliance avec Jean-Luc Mélenchon qui affaiblit la France, qui décridibilise le monde politique'".

Car comme l'a résumé Gabriel Attal, "il y a trois choix". "Il y a l'alliance menée par La France insoumise, il y a l'alliance menée par le Rassemblement national, les extrêmes, qui seraient une catastrophe en terme de climat social (...) et qui se traduiraient par une saignée pour nos classes moyennes", et un "troisième bloc", celui du camp présidentiel. Bien que pris de court par la dissolution annoncée dimanche dernier par Emmanuel Macron, la majorité des députés sortants Renaissance, MoDem et Horizons rempile pour un nouveau mandat. Selon les listes des candidats investis, la majorité ne présente notamment pas de candidat dans des circonscriptions détenues par des élus de droite ou de gauche ou du groupe centriste Liot jugés constructifs, selon des sources concordantes.

Vingt-quatre des 35 ministres du gouvernement Attal sont candidats, à commencer par le Premier ministre dans les Hauts-de-Seine.

Article original publié sur BFMTV.com