Législatives 2024 : Jordan Bardella précise (enfin) la position du RN sur la réforme des retraites

Jordan Bardella a donné une conférence de presse à Paris ce lundi 24 juin.
GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP Jordan Bardella a donné une conférence de presse à Paris ce lundi 24 juin.

POLITIQUE - Accusé de revirement sur les retraites, Jordan Bardella a clarifié la position du RN ce lundi 24 juin lors d’une conférence de presse. Le président du parti s’est engagé à abroger « en principe » la réforme des retraites de 2023 décalant l’âge légal de départ de 62 à 64 ans si le RN remporte les élections législatives.

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« La priorité, ce sont les carrières longues. À compter de l’automne, les Français qui ont commencé à travailler avant 20 ans qui justifient de 40 annuités pourront partir à la retraite dès 60 ans », a assuré le chef de file du RN, comme il l’avait déjà dit devant les organisations patronales.

« Pour les autres, la progressivité sera mise en œuvre comme nous l’avons défendu en 2022 lors de la campagne présidentielle avec un âge légal de 62 ans et un nombre d’annuités allant jusqu’à 42 années de cotisations », a-t-il poursuivi.

Un « audit des comptes de la nation »

Pour ce qui est du « calendrier progressif », Jordan Bardella le conditionne à un audit budgétaire des finances publiques qui doit permettre d’identifier « des marges ». Car la réforme portée par le gouvernement d’Emmanuel Macron présente, selon lui, « des coûts cachés, deux tiers des actifs de plus de 60 ans étant sans emploi ». « Le report de l’âge légal tel que prévu par le président de la République entraîne de fait une augmentation de la dépense sociale, elle sera donc en principe abrogée », a-t-il conclu.

Le 11 juin sur RTL, Jordan Bardella refusait de parler d’abrogation, arguant que s’il accédait à Matignon il hériterait d’une « situation économique compliquée » en raison de la dette publique du pays.

L’« audit des comptes de la nation » que prévoit d’engager le président du RN doit permettre d’après lui de faire le point sur « des dérives budgétaires sans précédent du pouvoir sortant » et permettre « aux Français de savoir en transparence comme l’État dépense son argent ». C’est pourtant la mission de la Cour des comptes, une juridiction indépendante qui chaque année produit un rapport annuel sur la situation des finances publiques.

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