Éric Ciotti obtient une nouvelle victoire en justice face aux LR qui réclament son exclusion

Depuis l’alliance conclue par Éric Ciotti avec le RN, les cadres des Républicains réclament son exclusion et exigent qu’il quitte ses fonctions de président.

POLITIQUE - Et un et deux et trois, zéro en faveur d’Éric Ciotti. Le tribunal judiciaire de Paris a déclaré irrecevable jeudi 27 juin en référé la troisième tentative de LR d’exclure son président, qui a conclu une alliance électorale avec le RN, rejetant la demande du parti de désigner un mandataire ad hoc pour le remplacer.

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Le tribunal, saisi via une procédure d’urgence, a rejeté la demande signée par 703 membres du Conseil national des Républicains, qui exigeaient la nomination d’un mandataire ad hoc si Éric Ciotti ne convoquait pas un nouveau bureau politique avant mercredi, 18H30.

« Il ressort de la lecture du tableau (...) que ce nombre en réalité inclut de très nombreux courriers non signés (et) qu’aucune vérification du versement des cotisations par les signataires n’a été opérée », observe le tribunal.

LR tacle la « stratégie d’obstruction judiciaire » de Ciotti

Dans un communiqué transmis à l’AFP, LR a pris « acte » de la décision de justice, qu’il interprète comme « un refus de s’immiscer dans l’urgence dans des questions politiques », estimant qu’elle « ne tranche rien sur le fond ». « Le refus de M. Ciotti de reconnaître l’évidence que sa place n’est plus chez les Républicains, et sa stratégie d’obstruction judiciaire ne nous empêcheront pas de poursuivre notre campagne partout en France pour la qualification de nos candidats au second tour », ajoute-t-il.

Deux jours après la dissolution de l’Assemblée nationale, Éric Ciotti avait annoncé à la surprise générale une alliance électorale avec le Rassemblement national pour les législatives, entraînant avec lui une seule des 61 députés du groupe.

« De toute façon, il a pieds et poings liés. Il ne peut rien faire », a expliqué à l’AFP un cadre du parti qui rappelle que les candidats du député sortant des Alpes-Maritimes se sont encartés sous le nom de son micro-parti « À droite ».

La direction du parti a déjà convoqué deux bureaux politiques pour exclure son président, mais la justice avait ordonné le 14 juin la suspension de ces décisions « jusqu’au prononcé d’une décision (sur le) fond définitive ».

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