Yahoo Actualités Comme l’eau de la Seine, celle de la Tamise a trop de bactéries à la veille d’une célèbre compétition d’aviron
POLLUTION - L’eau n’est pas plus claire ailleurs. Tout comme la Seine, la Tamise a elle aussi atteint un niveau de concentration « alarmant » de la bactérie E. Coli à cause de rejets d’eaux usées, a dénoncé ce vendredi 28 juin le groupe River Action. Et ce à seulement quelques jours d’une importante compétition d’aviron qui doit se dérouler sur le fleuve qui traverse la capitale anglaise.
De quoi donc rappeler la course à la propreté que mène la Seine à l’approche des JO de Paris 2024. Autre point commun avec la France, les élections législatives imminentes au Royaume-Uni, qui se tiendront le 4 juillet. Et la pollution des rivières s’est imposée comme l’un des sujets phare de la campagne pour ce scrutin.
Le groupe River Action, qui se présente comme un groupe « engagé à résoudre le grave problème de la pollution des rivières au Royaume-Uni », demande « une action urgente » au prochain gouvernement britannique. Selon lui, la pollution de la Tamise n’épargnera pas la célèbre compétition Londonienne de la Régate Royale de Henley, rendez-vous annuel très prisé de l’aristocratie anglaise, lors duquel environ 4000 rameurs participeront aux qualifications. Elles débutent ce vendredi.
La gestion des eaux pointée du doigt
Les tests effectués par « les scientifiques citoyens » du groupe ont révélé des niveaux de concentration de la bactérie fécale « plus de 27 fois plus élevés » que le plus mauvais seuil de l’Agence gouvernementale de l’environnement.
Pour James Wallace, président de River Action, c’est Thames Water, la plus grande compagnie des eaux du Royaume-Uni, qui est responsable de cette inquiétante pollution. « Nous exigeons qu’ils arrêtent ce déluge d’eaux usées, qui menace les usagers de la rivière de maladies graves et la biodiversité de la rivière. Il s’agit d’une urgence sanitaire », déclare-t-il. Son collectif demande au « prochain gouvernement de veiller à ce que les compagnies des eaux, (...) investissent d’urgence dans la modernisation des stations d’épuration et réparent leurs infrastructures défectueuses avant que des personnes ne tombent gravement malades, voire pire ».
À Paris, alors que les Jeux Olympiques démarrent dans moins d’un mois, la Seine a encore récemment connu plusieurs pics de concentration de la bactérie E. Coli.
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