Législatives: le camp d'Emmanuel Macron renonce à présenter des candidats dans une soixantaine de circonscriptions

Pour obtenir la majorité absolue à l'Assemblée nationale, 289 sièges sont nécessaires. Un objectif qu'espère atteindre le parti d'Emmanuel Macron et ses alliés, qui ont toutefois décidé de ne pas présenter de candidat dans une soixantaine de circonscriptions lors des élections législatives du 30 juin et 7 juillet, a appris BFMTV.

Ainsi, aucun candidat Renaissance ne s'opposera à François Hollande dans la première circonscription de Corrèze. Dans la troisième du Lot-et-Garonne, le camp présidentiel préfère soutenir dès le premier tour le candidat de droite Guillaume Lepers, alors que Jérôme Cahuzac se présente également.

La majorité présidentielle sortante ne devrait également pas présenter de candidat dans une vingtaine de circonscriptions détenues par des élus de droite ou de gauche ou du groupe centriste Liot jugés constructifs, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Selon les listes de candidats investis publiées par les trois partis (Renaissance, Horizons, MoDem) dimanche soir, la majorité n'en présentera notamment pas dans les circonscriptions des députés LR sortants Michèle Tabarot, Marie-Christine Dalloz, Virginie Duby-Muller, Emilie Bonnivard, Nicolas Forissier ou encore Julien Dive.

Plusieurs ministres candidats

Des accords ont également été passés au plan local. Dans les Hauts-de-Seine, département d'élection de Gabriel Attal, il n'y aura pas de candidat dans la circonscription du député MoDem sortant Jean-Louis Bourlanges, qui ne se représente pas, et la majorité apporte son soutien au LR Jean-Didier Berger. Elle ne présentera pas non plus de candidat face au député LR Philippe Juvin.

À gauche, la macronie n'affichait pas de candidat contre le PS Jérôme Guedj, qui se représente dans l'Essonne hors accord du "Nouveau front populaire". Il n'y a pas non plus de candidat de la majorité affiché dans les circonscriptions des députés PS sortants Dominique Potier ou encore Cécile Untermaier.

Du côté du groupe indépendant Liot, qui a été à l'initiative d'une motion de censure contre le gouvernement au moment de la réforme des retraites, la majorité n'affichait pas dimanche soir de candidats dans les circonscriptions des députés sortants Bertrand Pancher, Charles de Courson, Benjamin Saint-Huile, Christophe Naegelen, Martine Froger ou encore Pierre Morel-A-L'Huissier.

Bien que pris de court par la dissolution annoncée dimanche dernier par Emmanuel Macron, la majorité des députés sortants Renaissance, MoDem et Horizons rempilent pour un nouveau mandat.

Côté Renaissance, à Paris, Gilles Le Gendre n'a pas été réinvesti, le parti lui préférant Jean Laussucq, conseiller LR de Paris, élu dans le 7e arrondissement dont Rachida Dati est la maire. Gilles le Gendre, qui fut président du groupe macroniste à l'Assemblée de 2018 à 2020, se présente sans étiquette.

À Boulogne-Billancourt, Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères et secrétaire général de Renaissance, récupère la circonscription d'Emmanuel Pellerin. 24 des 35 ministres du gouvernement Attal sont candidats, à commencer par le Premier ministre dans les Hauts-de-Seine.

Article original publié sur BFMTV.com