Le grand flou du programme santé du Rassemblement national

Marine Le Pen et Jordan Bardella, le 9 juin dernier au soir des élections européennes.  - Credit:Chang Martin/Sipa
Marine Le Pen et Jordan Bardella, le 9 juin dernier au soir des élections européennes. - Credit:Chang Martin/Sipa

Après le séisme de l'annonce de la dissolution à l'issue du scrutin européen, l'heure est à la publication des programmes pour chacun des partis. Celui de Marine Le Pen a détaillé huit axes majoritaires dans une profession de foi destinée à ses candidats. Parmi ces huit propositions, l'une concerne la santé pour laquelle le Rassemblement national propose de « réduire les déserts médicaux, soutenir l'hôpital public et sécuriser l'approvisionnement des médicaments ».

Rien de bien nouveau sous le soleil, ces propositions sont issues du programme de la candidate à la dernière élection présidentielle. La lecture de ce programme permet de mieux comprendre ce que mijote le parti de Marine Le Pen, dont les mesures les plus discutables ne semblent, pour l'instant, pas être mises en avant. L'alliance avec Les Républicains d'Éric Ciotti aura peut-être pour conséquence de faire évoluer la ligne du parti vers plus de libéralisme mais, pour l'heure, c'est le flou le plus total qui règne.

La fin annoncée de l'aide médicale d'État ?

L'aide médicale d'État est une vieille obsession du Rassemblement national dans laquelle ses dirigeants voient une incitation à l'immigration irrégulière qui serait extrêmement coûteuse pour le budget de la France. Dans son programme, Marine Le Pen ne prévoyait pas la suppression totale de l'AME mais sa transformation en un dispositif resserré autour de la prise en charge des soins urgents.

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