Amine El Khatmi : « À gauche, il y a un vrai problème d’incarnation »

Amine El Khatmi, ancien président du Printemps républicain et ex-membre du Parti socialiste, à Paris, le 19 mars 2022.  - Credit:Pierrick Villette/Abaca
Amine El Khatmi, ancien président du Printemps républicain et ex-membre du Parti socialiste, à Paris, le 19 mars 2022. - Credit:Pierrick Villette/Abaca

« Union populaire » ou « front populaire » ? Mélenchon, Ruffin ou Glucksmann ? Depuis dimanche soir et l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par le président de la République, les tractations vont bon train à gauche. Ce lundi soir, après seulement vingt-quatre heures de discussions, un retournement de situation s'est opéré.

Sept mois après l'enterrement de la Nupes, consécutive à l'attaque du 7 octobre en Israël, les chefs de parti des quatre principales formations politiques de gauche ont annoncé d'une voix commune, devant le siège du parti Les Écologistes, la constitution d'un « nouveau front populaire » à trois semaines des élections législatives du 30 juin. Pour Le Point, Amine El Khatmi, ancien président du Printemps républicain et ex-membre du Parti socialiste, livre son regard sur la recomposition actuelle de la gauche française.

Le Point : Comment vous positionnez-vous face à ce « nouveau front populaire » ?

Amine El Khatmi : C'est une insulte faite à l'historique Front populaire, une honte ! En réalité, la trahison ne vient pas de la part de Jean-Luc Mélenchon et des siens, mais de la part du Parti socialiste, dont un certain nombre de dirigeants n'ont eu de cesse, depuis ces derniers mois, d'expliquer à quel point Jean-Luc Mélenchon était devenu un problème. « Il est l'obstacle qui empêche l'union de la gauche », disaient-ils il y a encore quelques semaines.

Fabien Roussel [secrétaire national du Parti communiste français, NDLR] a égal [...] Lire la suite