Yahoo Actualités "Une ambiance délétère": désabusé, le député Renaissance Éric Alauzet renonce à se représenter
Éric Alauzet jette l'éponge. Investi jeudi 13 juin par le camp présidentiel, le député Renaissance du Doubs a rendu les armes le jour même. Il ne fera pas campagne pour un quatrième mandat.
Trois mandats et puis s'en va. Éric Alauzet, député Renaissance sortant de la deuxième circonscription du Doubs, jette l'éponge et renonce à se représenter aux élections législatives anticipées, a-t-il annoncé ce jeudi 13 juin.
Le titre de son communiqué ne laisse aucune place au doute: "Retrait de ma candidature à l'élection législative anticipée des 30 juin et 7 juillet prochains". Juste après avoir été investi par Renaissance, il abandonne donc. Pourtant la veille, il déclarait encore "prendre ses responsabilités", en se "représentant".
"Ambiance délétère et violente"
Confiant avoir "été entraîné dans un tourbillon" sans qu'on lui "laisse le temps de réfléchir" après la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, le député ne souhaite pas rempiler pour une nouvelle législature "qui nous promet malheureusement une ambiance délétère et violente que je ne suis plus prêt à affronter".
"Un mandat qui s'est avéré difficile à l'Assemblée nationale dans un contexte de majorité relative", avance le député pour justifier son retrait. Et regrette une "ambiance extrêmement dégradée d'invectives, d'outrances et de violences orchestrée par les élus de la France insoumise", depuis les dernières législatives.
Élu député du Doubs en 2012 sous François Hollande avec l'étiquette écologiste (EELV), Éric Alauzet avait rejoint Emmanuel Macron en 2017. Avant d'être réélu en 2017 et 2022.
Les doutes du camp présidentiel
Éric Alauzet n'est pas le seul député Renaissance à ne pas vouloir se représenter aux législatives anticipées.
D'autres députés ont exprimé leur souhait de ne pas être candidat le 30 juin prochain. Parmi eux, Joël Giraud, député des Hautes-Alpes et ancien ministre de la Cohésion des territoires, Jean-François Lovisolo, député du Vaucluse, et Olivier Dussopt, député de la deuxième circonscription de l'Ardèche pendant 14 ans, et ancien ministre du Travail.
