"C'est peut-être mon plus grand regret" : Yaël Braun-Pivet a voulu dissuader Macron de dissoudre l'Assemblée nationale

Invitée de BFMTV ce dimanche 23 juin, la présidente sortante de l'Assemblée nationale a "assumé" avoir voulu dissuader le président Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale.

La présidente sortante de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, "assume" avoir essayé de convaincre Emmanuel Macron de ne pas dissoudre l'Assemblée nationale, indique-t-elle sur le plateau de BFMTV, ce dimanche 23 juin.

À l'issue de la victoire du Rassemblement national aux élections européennes, le 9 juin, le chef de l'État a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale, afin de "redonner le choix" aux Français leur "avenir parlementaire par le vote". Il s'agit de la sixième dissolution de l'Assemblée nationale sous la Ve République.

Lorsque le chef de l'État lui a annoncé sa volonté, Yaël Braun-Pivet a tenté de le convaincre qu'il y avait "une voie à l'Assemblée nationale pour une coalition des personnes qui ont la même vision que nous de la République".

"Je n'ai pas réussi à le faire, c'est peut-être mon plus grand regret", déclare-t-elle à BFMTV.

La candidate "Ensemble pour la République" a tout de même ajouté qu'elle ne "regrette" pas pour autant de revenir aux urnes. "Quand on est responsable politique, quand on est élu du peuple, on ne peut pas se plaindre de revenir aux urnes", concède-t-elle, "c'est la raison pour laquelle je suis candidate. Je vais tous les jours devant les électeurs et dimanche je sollicite leur suffrage".

"Je suis très démocrate et soucieuse de la voie du peuple et de l'entendre", affirme-t-elle.

Interrogée sur la forme des consultations organisées par Emmanuel Macron en amont de la dissolution, la présidente sortante de l'Assemblée nationale affirme que le président de la République a agi conformément à l'article 12 de la Constitution.

"Ce qui a été fait respecte parfaitement les formes de la Constitution", assure Yaël Braun-Pivet, rappelant être "très attachée aux institutions".

"Les consultations ont été faites", ajoute-t-elle. "Le président m'a consulté, il a consulté le président du Sénat, il a pris sa décision en conscience. C'est le président de la République, la Constitution lui confère ce pouvoir, il l'a utilisé, c'est ça qui est respectueux des institutions".

Article original publié sur BFMTV.com