Législatives: la justice retoque une nouvelle demande des LR opposés à Éric Ciotti

Ils ont été déboutés. Mercredi 26 juin, les membres historiques du bureau du parti des Républicains ont saisi la justice pour désigner un mandataire ad hoc pour remplacer Éric Ciotti, très contesté depuis son alliance avec le Rassemblement national.

Le tribunal, saisi via une procédure d'urgence, a donc rejeté la demande signée par 703 membres du conseil national des Républicains, qui exigeaient la nomination d'un mandataire ad hoc si Éric Ciotti ne convoquait pas un nouveau bureau politique avant mercredi, 18h30.

"Il ressort de la lecture du tableau (...) que ce nombre en réalité inclut de très nombreux courriers non signés (et) qu'aucune vérification du versement des cotisations par les signataires n'a été opérée", observe le tribunal.

LR prend "acte" de la décision

Dans un communiqué transmis à l'AFP, LR a pris "acte" de la décision de justice, qu'il interprète comme "un refus de s'immiscer dans l'urgence dans des questions politiques", estimant qu'elle "ne tranche rien sur le fond".

"Le refus de M. Ciotti de reconnaître l'évidence que sa place n'est plus chez les Républicains, et sa stratégie d'obstruction judiciaire ne nous empêcheront pas de poursuivre notre campagne partout en France pour la qualification de nos candidats au second tour", ajoute-t-il.

Deux jours après la dissolution de l'Assemblée nationale, Éric Ciotti avait annoncé à la surprise générale une alliance électorale avec le Rassemblement national pour les législatives, entraînant avec lui une seule des 61 députés du groupe.

"De toute façon, il a pieds et poings liés. Il ne peut rien faire", a expliqué à l'AFP un cadre du parti qui rappelle que les candidats de Éric Ciotti se sont encarté sous le nom de son micro-parti "A droite".

La direction du parti a déjà convoqué deux bureaux politiques pour exclure son président contesté, mais la justice avait ordonné le 14 juin la suspension de ces décisions "jusqu'au prononcé d'une décision (sur le) fond définitive".

Article original publié sur BFMTV.com