Accord au “Nouveau Front populaire” : la gauche “retrouve une raison d’être”

“Dernière preuve en date” d’un paysage politique français qui “change quotidiennement”, les partis de gauche “ont mis de côté des mois de querelles et ont convenu de travailler ensemble” pour les élections législatives et au-delà, constate le The New York Times.

“Le PS, le parti d’extrême gauche La France insoumise, les Verts et le PC ont annoncé qu’ils avaient établi une plateforme commune, choisi des candidatures uniques et convenu de gouverner ensemble s’ils obtenaient la majorité à l’Assemblée nationale”, précise le quotidien américain.

Alors que la décision surprise d’Emmanuel Macron de convoquer des élections anticipées “dynamite la droite et suscite d’énormes interrogations sur le futur du macronisme”, les gauches françaises “font bonne figure”, juge El País. “Leur entente sur un programme commun et des candidatures uniques est un succès qui va compliquer l’objectif de Macron d’attirer les modérés.”

Pour le quotidien madrilène, les principaux partis de cette nouvelle alliance, “qui s’étaient présentés séparément” aux élections européennes, “aspirent au moins à devenir la première force d’opposition à un hypothétique gouvernement d’extrême droite”.

“Trouver un leader acceptable”

“Le contenu précis de l’accord n’a pas encore été dévoilé, pas plus que l’identité du potentiel Premier ministre qui émanera de cette future coalition en cas de victoire”, remarque La Tribune de Genève. Mais “une conférence de presse devrait se tenir vendredi pour détailler le programme”.

De fait, pour The Times, “trouver un leader acceptable” est la tâche qui attend désormais le “front de gauche”. Jean-Luc Mélenchon, artisan de la “précédente alliance” – la défunte Nupes –, a déclaré mercredi se sentir “capable” d’être Premier ministre, mais “c’est un personnage qui divise et il est peu probable qu’il soit choisi”, estime le quotidien britannique.

Les regards se tournent également vers Raphaël Glucksmann, “l’un des vainqueurs du 9 juin”, qui est “aujourd’hui la figure la plus en vue du camp social-démocrate, même s’il n’a jamais été membre du PS”, observe Blick. Mais “l’activiste venu de la société civile”, silencieux depuis quatre jours, “a dit et répété qu’il ne [voulait] pas d’un accord programmatique avec La France insoumise”.

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