En Turquie, de violences anti-syriennes éclatent, les Syriens répliquent avec des manifestations meurtrières

L’arrestation d’un homme syrien soupçonné de harcèlement sur une fillette de son entourage a déclenché de véritables pogroms contre des commerces appartenant à la communauté syrienne dans la ville anatolienne de Kayseri. Les violences se sont propagées dans d’autres villes du pays et ont également déclenché des manifestations anti-turcs du côté syrien de la frontière. Mardi 2 juillet, la police turque a annoncé l'arrestation de 474 personnes, tandis qu'au moins sept personnes sont mortes côté syrien.

La peur règne au sein de la communauté syrienne de Turquie depuis lundi 1er juillet. La nouvelle de l’arrestation d’un homme syrien soupçonné de harcèlement contre une enfant de sept ans a embrasé la ville de Kayseri en Anatolie, dans le centre de la Turquie, rapporte notre correspondante à Istanbul, Céline Pierre-Magnani.

Des expéditions punitives ont été organisées dans des quartiers habités par des réfugiés syriens. Des commerces ont été vandalisés, voire brûlés, et de nombreux slogans xénophobes circulaient sur les réseaux sociaux. Les autorités turques ont arrêté 474 personnes ayant participé à ces émeutes anti-syriennes, a annoncé mardi 2 juillet le ministre turc de l'Intérieur. La police a par ailleurs renforcé la sécurité autour du consulat syrien à Istanbul, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des violences constatées dans plusieurs villes du pays

En réaction, des heurts dans des secteurs frontaliers contrôlés par la Turquie ont éclaté entre des manifestants et des gardes de positions turques. Sept personnes y ont été tuées, dans le nord de la Syrie, , selon un nouveau bilan fourni mardi 2 juillet par une source médicale et une ONG.


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