Pourquoi cette punchline d’une juge de la Cour suprême à propos de Donald Trump terrifie les Américains sur TikTok

ÉTATS-UNIS - « With fear for our democracy, I dissent ». Soit en français, « Craignant pour notre démocratie, je suis en désaccord. » Ces mots, ce sont ceux de Sonia Sotomayor. Sur les neuf juges de la Cour suprême des États-Unis, c’est l’une des trois juges progressistes, nommée par Barack Obama en 2009. Et sur TikTok, sa phrase a été reprise par de nombreux internautes, qui expliquent comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus qu’elle leur donne « la chair de poule ».

Donald Trump gagne encore du temps avant un éventuel nouveau procès, le camp Joe Biden critique la décision

Ce lundi 1er juillet, Sonia Sotomayor a en effet dénoncé une décision de ses collègues conservateurs : à 6 contre 3, ces derniers ont voté pour que le président ait le droit « à une présomption d’immunité pour ses actes officiels ». Pour définir un acte officiel, ils renvoient la balle aux juridictions inférieures, ce qui arrange sacrément Donald Trump, visé par quatre procédures pénales différentes.

Sonia Sotomayor a donc écrit son avis de désaccord avec des mots impitoyables. Selon elle, avec ce raisonnement la Cour suprême autorise le président à être un « roi au-dessus de la loi ». Elle cite même des exemples : « Ordonner aux forces spéciales américaines d’assassiner un rival politique ? Immunisé. Organiser un coup d’État militaire pour rester au pouvoir ? Immunisé, immunisé, immunisé. »

Un puissant slogan repris par des politiciens

Sa conclusion cinglante, c’est cette fameuse punchline : « Craignant pour notre démocratie, je suis en désaccord. » Du jamais vu pour la Cour suprême, car les juges concluent habituellement avec la formulation « Respectueusement, je suis en désaccord. » Mais ici, pas de politesse, plutôt de la peur pour le futur des États-Unis, car pour Sonia Sotomayor, cette décision bafoue des principes fondamentaux de la Constitution américaine.

Sa phrase forte a vite été reprise par Joe Biden ou encore Hillary Clinton, et sur plusieurs TikTok, elle est accompagnée d’une musique flippante ou triste. Dans les commentaires des internautes se disent « sans voix » ou « apeurés », tandis que d’autres se sont déjà saisi de l’opportunité pour en faire des t-shirts à slogans.

De son côté, Donald Trump a été reconnu coupable le 30 mai par la justice de New York dans l’affaire Stormy Daniels, et il connaîtra sa peine le 11 juillet. Mais cette première condamnation pénale, inédite pour un ancien président américain, risque donc d’être la seule avant le vote. Car en décidant ce 1er juillet de ne pas décider, les juges de la Cour suprême retardent encore la tenue éventuelle de son procès pour ses tentatives d’inverser illégalement les résultats de l’élection de 2020, remportée par Joe Biden.

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