Législatives 2024 : une triangulaire « irresponsable » dans le Val-d’Oise dénoncent ces électeurs de gauche

REPORTAGE - « Si c’est une question d’ego... » Comme dans 90 circonscriptions en France, les électeurs de la 1re circonscription du Val-d’Oise devront faire leur choix entre trois candidats ce dimanche 7 juillet. Alors que 229 candidats de tous bords se sont désistés partout en France pour éviter ce scénario et faire front face au Rassemblement national, la triangulaire aura bien lieu dans ce secteur situé au nord de l’agglomération parisienne.

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Malgré sa troisième place sur le podium, la candidate Renaissance a décidé de maintenir sa position. Députée sortante, Émilie Chandler n’a recueili que 25,5 % au premier tour, derrière la candidate du RN Anne Sicard (33,7 %), et l’insoumis Maximilien Jules Arthur, candidat du Nouveau Front Populaire, qui a obtenu 30,8 %.

« Si c’est une question d’ego... »

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, les électeurs de gauche rencontrés par Le HuffPost à Pontoise mercredi 3 juillet ont bien du mal à comprendre la stratégie de la candidate. « On risque de voir la même chose qu’on a vue là pour le premier tour avec des voix réparties pareil, et donc il n’y aura pas de barrage à l’extrême droite qui sera fait, regrette Héloïse, 20 ans. Si c’est une question d’ego pour elle, c’est son choix, on ne peut rien y faire... »

Léa, 24 ans, militante Nouveau Front Populaire, venue expressément dans la circonscription pour appeler au barrage républicain, juge cette décision « irresponsable » : « Si elle s’était désistée, il y aurait eu au moins les points qui manquent pour battre le RN chez ses électeurs, c’est sûr... ».

Au micro du HuffPost, la députée sortante Émilie Chandler assume une décision qu’elle n’ « pas pris seule », expliquant au contraire que se désister aurait « été un cadeau fait au Rassemblement national. » La candidate macroniste explique par ailleurs vouloir offrir aux électeurs « une troisième voie. » « Depuis que j’ai maintenu ma candidature, je peux vous dire, que, des messages de soutien, j’en ai », assure-t-elle.

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