Législatives: Gabriel Attal déplore que "l'antisémitisme" ait "ses candidats aux élections"

Deux "extrêmes" accusés par le Premier ministre de propager la haine antisémite en pleine campagne électoral. Gabriel Attal a partagé sur BFMTV ce jeudi 20 juin que "sa conviction, c'est que les responsables politiques doivent toujours placer des digues face à l'antisémitisme, au racisme, à l'homophobie" mais regrette de constater "que ce n'est pas le cas dans toutes les familles politiques et je le déplore".

"L'antisémitisme a ses candidats dans ces élections législatives, on le voit à l'extrême gauche avec La France insoumise (...), vous en avez à l'extrême droite aussi", a argué le Premier ministre sur notre antenne.

"Il faut qu'il y ait un ressaisissement à gauche"

Le Premier ministre réagissait à l'origine au calvaire "atroce" subi par une fille de 12 ans vendredi à Courbevoie, qui a notamment subi plusieurs viols et autres actes de violences en étant séquestrée. Il a estimé que le climat d'antisémitisme en France était largement alimenté par les partis politiques.

"Il faut qu'il y ait un ressaisissement à gauche", a-t-il ainsi demandé, dénonçant l'union entre le Parti Socialiste et LFI dans le Nouveau Front populaire. "Il y a quelques jours, Jean-Luc Mélenchon affirmait que l'antisémitisme est 'résiduel' en France. Comment peut-on dire qu'il est résiduel alors que depuis le 7 octobre, il a repris une vigueur comme jamais?".

Gabriel Attal s'est à ce titre dit "triste" en tant qu'homme politique qui "vient de la gauche", en l'occurrence le Parti socialiste, car "la gauche s'est toujours battue contre le racisme et l'antisémitisme".

Attal demande à "sortir" certains élus insoumis

Il a salué à ce titre la décision de députés sortants de gauche qui ont refusé de se joindre au Nouveau Front populaire, comme le socialiste Jérôme Guedj qui avait claqué la porte de la Nupes après avoir ferraillé avec les insoumis sur l'antisémitisme.

Le Premier ministre a ainsi appelé à "sortir" les élus insoumis qui auraient montré des accointances antisémites, rappelant que certains ont été entendus dans le cadre d'enquêtes pour apologie du terrorisme, à l'image de la présidente du groupe insoumis à l'Assemblée nationale Mathilde Panot ainsi que Rima Hassan, récemment élue sur la liste insoumise lors des élections européennes.

Article original publié sur BFMTV.com