"Trois blocs", antisémitisme : ce qu'il faut retenir de l'interview de Gabriel Attal sur BFMTV

À dix jours du premier tour des élections législatives, Gabriel Attal est l'invité de BFMTV ce jeudi 20 juin.

Deux semaines après les élections européennes et à dix jours du premier tour des législatives, Gabriel Attal, invité de BFMTV, est revenu, ce jeudi 20 juin, sur les enjeux de ce scrutin. Il a également fait part de ses craintes si jamais "les extrêmes" gagnaient le 30 juin et le 7 juillet.

· Un pays divisé "en trois blocs"

Quelques jours après le début de la campagne des législatives, Gabriel Attal estime que les Français ont aujourd'hui "trois choix, trois blocs":

"Vous avez d'un côté l'extrême droite et son alliance avec Jordan Bardella, l'alliance de LFI-Nupes avec Jean-Luc Mélenchon et moi qui mène cette majorité, je suis Premier ministre et je porte cette campagne."

Le locataire de Matignon a souligné que son parti avait connu "une défaite aux élections européennes". "Évidemment qu'on en tient compte et quoiqu'il arrive les choses seront différentes. Il y aura un avant et un après", a-t-il ajouté.

· La victoire des "extrêmes", "une catastrophe pour la vie des Français"

À dix jours du premier tour, Gabriel Attal a affirmé que "si les extrêmes venaient à gagner ces élections, ce serait une catastrophe pour la vie des Français".

"Ce n'est pas moi qui le dis, c'est les représentants des entreprises aussi", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a renvoyé dos à dos le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire, notamment "sur le volet économique", avant de préciser: "Je vois deux projets qui proposent de dépenser massivement plusieurs centaines de milliards d'euros supplémentaires."

· Le viol d'une jeune fille à Courbevoie, un acte "absolument atroce"

Interrogé sur le viol d'une jeune fille à Courbevoie, sur fond d'insultes antisémites, Gabriel Attal a souhaite redire "[son] soutien et [sa] solidarité à l'égard de cette jeune fille, de ses parents, de ses proches".

"C'est absolument atroce ce qu'il s'est passé. Les auteurs ont été arrêtés et mis en détention et évidemment on souhaite tous que la justice les punisse très sévèrement", a-t-il ajouté.

· "L'antisémitisme a ses candidats dans ces élections législatives"

"Depuis le 7 octobre, l'antisémitisme a repris une vigeur", a indiqué le Premier ministre, soulignant que sa conviction est que "les responsables politiques doivent toujours placer des digues face à l'antisémitisme, au racisme et à l'homophobie". Selon lui, "ce n'est pas le cas dans toutes les familles politiques".

Avant de préciser: "L'antisémitisme a ses candidats dans ces élections législatives. On le voit à l'extrême gauche avec La France insoumise avec des candidats investis qui ont tenu des propos qui ont contribué à ce climat et à cette forme de banalisation de l'antisémitisme. Vous en avez à l'extrême droite aussi."

Article original publié sur BFMTV.com