Législatives: au moins 62 candidats soutenus par Éric Ciotti et le RN, près de 400 par Les Républicains

Les Républicains partiront dispersés lors des élections législatives du 30 juin et 7 juillet. Deux lignes continuent de s'opposer, entre ceux partisans d'une alliance avec le Rassemblement national et ceux pour une indépendance à droite.

La guerre interne n'est toujours pas terminée chez Les Républicains (LR). Ce dimanche 16 juin, date limite pour faire acte de candidature aux élections législatives du 30 juin et 7 juillet, Les Républicains ont indiqué leur nombre de candidats... dans deux communiqués distincts. LR continue de se déchirer après le choix solitaire de leur président Éric Ciotti de s'allier avec le Rassemblement national.

Si le patron n'a pas été suivi par les cadres de son parti (à l'exception d'une députée et du président du mouvement des Jeunes républicains) il a indiqué avoir 62 candidats "du rassemblement des droites" soutenus par le RN.

Ces candidats se "battront pour faire barrage à l’extrême gauche et tourner la page du macronisme", affirme Éric Ciotti, "saluant le courage et la mobilisation de ces militants de la France qui descendent dans l'arène politique".

Parmi ces 62 candidats soutenus par Éric Ciotti et le RN, on retrouve notamment Gilles Bourdouleix, maire de Cholet qui avait été condamné en 2014 à une amende de 3.000 euros par la cour d'appel d'Angers pour avoir dit, lors d'une altercation avec des gens du voyage, qu'Hitler "n'en avait peut-être pas tué assez".

Une condamnation ensuite annulée par la Cour de cassation, au motif que ces propos avaient été tenus "dans des circonstances exclusives de toute volonté de les rendre publics". La branche LR anti-Ciotti, qui tente de maintenir sa voix, a de son côté investi "près de 400 candidats", dont Virgile Vanier dans les Alpes-Maritimes contre Éric Ciotti.

Nicolas Sarkozy a dénoncé l'alliance nouée avec le RN, une erreur stratégique à ses yeux, car LR risque de devenir un simple "supplétif" du parti d'extrême droite.

Enfin, à l'extrême droite, Eric Zemmour, en dépit de son hostilité au RN, a annoncé que Reconquête ne présentera pas de candidat dans près de la moitié des circonscriptions pour favoriser "les artisans de l'union nationale" comme Eric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan.

Article original publié sur BFMTV.com