Législatives 2024 : Olivier Véran renonce à la médecine esthétique (et ce n’est pas lié à sa candidature)
POLITIQUE - Retour aux sources. L’ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, n’ira finalement pas exercer la médecine esthétique dans une célèbre clinique des Champs-Élysées. Candidat à sa réélection dans la 1re circonscription de l’Isère lors des législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet prochains, le député sortant assure pourtant que ce revirement professionnel n’a pas de lien l’actuelle campagne politique.
En mars dernier, Olivier Véran, neurologue de formation, annonçait reprendre ses études à Creil, dans l’Oise, pour pouvoir exercer dans une nouvelle discipline : la médecine esthétique. « Il m’a paru extrêmement compliqué de reprendre la neurologie au CHU, d’une part parce que la discipline a très fortement évolué sur le plan thérapeutique (...), et deux, je me suis très vite rendu compte en discutant notamment avec quelques patients que l’étiquette de ministre que j’ai sur le front perturbait la relation thérapeutique », avait-il justifié auprès de l’AFP.
Le député de l’Isère prévoyait donc d’exercer la médecine esthétique un jour par semaine en plus de ses activités politiques, pour soigner les Français souffrant d’« une cicatrice sur le visage », un « vieillissement accéléré lié à la ménopause » ou encore une « calvitie précoce », selon ses dires.
« Je ne vais jamais exercer la médecine esthétique »
Cette décision avait fait polémique, tant il est symbolique de voir un ex-ministre de la Santé sortir du service public, qui plus est d’une discipline en tension, pour rejoindre le privé. Néanmoins, ce choix avait été validé par la Haute Autorité de transparence de la vie politique, l’institution n’y voyant aucun risque d’un point de vue déontologique. Mais au final, Olivier Véran abandonne son projet.
« Je ne vais jamais exercer la médecine esthétique car je ne validerai pas cet été la formation que j’ai suivie », explique-t-il dans un entretien au Dauphiné Libéré publié ce dimanche 16 juin. « Je reviens en Isère, libéré de mes liens à Paris. Je serai consultant bénévole en neurologie au CHU de Grenoble, après avoir été expertisé par mes pairs et le conseil de l’Ordre » comme le veut la procédure, poursuit-il.
En pleine campagne électorale, le député sortant tient enfin à préciser que « le choix de revenir à la neurologie et ne pas exercer en médecine esthétique (...) date d’avril dernier, j’ai une lettre qui le prouve », le document en question a par ailleurs été consulté par les journalistes du Dauphiné Libéré. Il confie également que l’annonce de la dissolution de l’Assemblée après les élections européennes « a été un choc », et « regrette » une telle décision de la part d’Emmanuel Macron dans le contexte politique actuel.
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