Législatives à Madagascar: pas de majorité pour le parti présidentiel ni pour l'opposition, selon les résultats provisoires de la Céni

À Madagascar, le suspens est quasi-levé. Ce mardi 11 juin, la Commission électorale nationale et indépendante (Céni) a publié les résultats provisoires des élections législatives. Il n'y a pas eu de tsunami orange comme l’espérait le parti présidentiel. Ni lui ni l’opposition n’obtiennent de majorité. Les alliances avec les candidats vainqueurs qui se sont présentés sous la bannière « indépendants » seront déterminantes. La Haute Cour constitutionnelle a désormais seize jours pour proclamer les résultats définitifs.

Avec notre correspondante à Antananarivo, Sarah Tétaud

À Madagascar, à l’énoncé de certains résultats, les partisans présents à la cérémonie ont laissé éclater leur joie. Pendant près de quatre heures, les responsables de la Céni ont égrainé les scores, circonscription par circonscription. Selon ces résultats, certains mastodontes n’ont pas réussi à se faire réélire. C’est le cas de Rossy ou Christine Razanamahasoa, deux anciens proches du président, tombés tous deux en disgrâce et qui s’étaient alors présentés en tant qu’indépendants. D’autres outsiders, en revanche, ont surpris, à commencer par le journaliste vedette Gascar, élu avec plus de 30% dans le 3e arrondissement de la capitale, évinçant de fait tout candidat du parti présidentiel.

Et comme pour lui donner raison, le candidat indépendant Jacques Bruno Fils Goulamaly, fraichement élu à Antanimora sud, assure : « auparavant, j’étais pro-Irmar. La discipline du parti ne m’a pas permis de me présenter. Alors, j’ai concouru en tant qu’indépendant. Mais maintenant, je vais revenir avec l’Irmar pour soutenir notre président, notre régime aussi »


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