En Israël, Benny Gantz, rival de Nétanyahou, appelle à des élections anticipées

Benny Gantz a décidé de “rompre les rangs”, analyse le Financial Times. Le rival principal du Premier ministre Benyamin Nétanyahou, qui a rejoint son cabinet de guerre après les attaques du 7 octobre, a appelé mercredi 3 avril à des élections législatives anticipées “accroissant ainsi la pression” sur le chef du gouvernement israélien et “sa coalition de droite de plus en plus impopulaire”, note le quotidien britannique.

“Nous allons solliciter prochainement” les électeurs et “nous devons pour cela fixer une date consensuelle en septembre” pour des législatives, a déclaré Benny Gantz, qui est aussi député, dans un discours télévisé depuis son bureau à la Knesset. L’organisation d’un scrutin anticipé nécessite l’accord de 61 élus, soit la majorité des députés du Parlement israélien, où le Likoud, parti de Benyamin Nétanyahou, compte le plus de sièges sans avoir cependant la majorité.

Gantz “rejoint ainsi partiellement un nombre croissant de voix appelant le gouvernement à la démission” en raison “du large mécontentement suscité par le sort des otages et les questions qui demeurent sur la manière dont est menée la guerre à Gaza, note le Times of Israel.

Le Likoud a de son côté immédiatement rejeté l’appel de Benny Gantz, estimant dans un communiqué que des élections au moment où l’État hébreu est en guerre “conduiraient inévitablement à la paralysie” et “nuiraient aux combats” de l’armée contre le Hamas à Gaza.

Gantz “a tout à gagner d’une élection”

“Gantz a tout à gagner politiquement d’une élection”, estime le Jerusalem Post. Un nouveau scrutin “pourrait potentiellement le voir renverser le Premier ministre israélien”, note le Times of Israel. Selon les derniers sondages, en cas de législatives anticipées, le centriste arriverait largement en tête et devancerait Nétanyahou, dont la popularité est en baisse depuis l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre.

Gantz a suggéré mercredi qu’un nouveau scrutin “donnerait à Israël une légitimité internationale – référence probable aux critiques de plus en plus ouvertes de ses alliés, en particulier des États-Unis, concernant leur mécontentement à l’égard du pouvoir que continuent d’exercer Nétanyahou et ses alliés d’extrême droite”, souligne le média israélien.

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