Éric Dupond-Moretti n’a pas apprécié cette imitation d’Ugo Bernalicis à l’Assemblée nationale

POLITIQUE - Député et… comique ? L’élu insoumis Ugo Bernalicis a interpellé Éric Dupond-Moretti au sujet de la violence chez les jeunes, lors de la séance hebdomadaire des Questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, ce mardi 30 avril. Et le parlementaire a proposé, devant un hémicycle mi-amusé, mi-consterné, une courte imitation du ministre de la Justice.

Violence des mineurs : après les annonces de Gabriel Attal, chaque opposition a une raison d’être mécontente

« J’ai écouté avec effroi le discours de Viry-Châtillon de Gabriel Bardella » a lancé Ugo Bernalicis dès le début de sa prise de parole, jouant la carte de la provocation en faisant un rapprochement entre le Premier ministre et le président du Rassemblement national. Tout s’est ensuite déroulé sans encombre jusqu’à ce qu’il change soudainement de timbre de voix pour caricaturer celle du garde des Sceaux en reprenant les mots que ce dernier avait adressés à Marine Le Pen en 2020 : « Le répressif, avec les gamins, ça ne marche pas ». « Désormais se serait donc, pour Gabriel Vador, la République contre-attaque ? » a ajouté le député, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a immédiatement rappelé à l’ordre le député du Nord. « Merci de respecter la fonction et la personne du Premier ministre », a-t-elle réclamé depuis le perchoir de l’hémicycle.

Début des consultations sur la violence des jeunes

Le ministre de la Justice, lui aussi, s’est montré très agacé. « Allez, on va vous répondre le plus vite possible » a-t-il balayé, se contentant de revenir exclusivement sur le fond. « Vous n’avez voté aucun des moyens supplémentaires » pour la justice, « vous êtes toujours dans le nihilisme le plus absolu, M. Bernalicis », a-t-il taclé en guise de conclusion.

Le Premier ministre Gabriel Attal a débuté lundi 29 avril, avec l’insoumise Mathilde Panot, les consultations avec les groupes politiques autour de ses propositions destinées à endiguer la violence d’une partie de la jeunesse, après une nouvelle rixe mortelle impliquant un mineur.

Le jeune Matisse, âgé de 15 ans, a été tué à l’arme blanche par un autre adolescent à Châteauroux (Indre), samedi 27 avril. Plusieurs faits récents de violence entre jeunes ont fortement marqué l’opinion, comme le passage à tabac mortel à Viry-Châtillon (Essonne) de Shemseddine, 15 ans, près de son collège.

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