Haute-Garonne : 10 interpellations à la suite d'une série de guet-apens près de Toulouse
Depuis le milieu du mois de juin, les gendarmes enquêtent sur une série d'agressions à Muret et Seysses, au sud de Toulouse. Deux groupes distincts repéraient leurs victimes sur un site de rencontres.
Les enquêteurs de la compagnie de gendarmerie de Muret ont mis fin à une série d'agressions. Dix jeunes hommes ont été interpellés mardi 2 juillet dans le sud du département de la Haute-Garonne suspectés d'avoir monté des guet-apens, a appris BFMTV.com de sources concordantes confirmant les informations de La Dépêche du Midi.
L'enquête a démarré avec une plainte déposée par un homme à la brigade de gendarmerie de Muret, au sud de Toulouse. Il explique s'être fait agresser par plusieurs jeunes hommes. D'autres victimes se manifestent, elles ont toutes en commun d'être homosexuelles.
Deux bandes distinctes
Les investigations permettent d'établir un lien entre les différentes agressions violentes et parfois qui se terminent avec le vol d'une carte bleue ou d'objets de valeur. Sauf que rapidement les enquêteurs établissent que deux équipes distinctes agissent simultanément mais n'ont aucune connexion entre elles.
Dans les deux cas, un premier lien était établi entre les agresseurs et leurs victimes sur l'application de rencontres Grindr, précise une source judiciaire. Les suspects avaient créé un faux profil, celui d'un jeune homme mineur. Ils donnaient ensuite rendez-vous aux personnes qui entraient en contact avec le profil. La victime tombait alors dans un véritable guet-apens où elle était frappée et parfois volée.
6 mineurs mis en cause
Mardi 2 juillet, les gendarmes ont lancé une grande opération interpellant 10 jeunes hommes. Une première bande est composée de cinq mineurs et la deuxième de quatre majeurs et un mineur. De leurs auditions, il ressort que leur but avec ce faux profil était d'attirer des hommes qu'ils considèrent comme pédophiles afin de les agresser.
Au total, huit victimes ont été recensées pour des agressions commises entre le 10 et le 24 juin. Certaines d'entre elles se sont vues délivrer deux jours d'ITT.
Les six mineurs mis en cause ont été présentés à un juge des enfants qui les a mis en examen. Des mesures éducatives ont été prononcées dans l'attente de leur jugement. Les quatre jeunes hommes majeurs ont été déferrés ce vendredi matin et devaient être jugés en comparution immédiate pour "violences aggravées".