Finistère: un ancien du Rassemblement national effectue un salut nazi lors d'une conférence

La section locale de la Ligue des droits de l’homme (LDH) a annoncé déposer plainte contre ce retraité qui s'était présenté aux élections législatives en 2017.

Stupeur dans le Finistère. Un ancien candidat du Rassemblement national a fait un salut nazi ce vendredi 31 mai 2024, au centre culturel de la ville de Rosporden, pendant une conférence donnée par Erwan Chartier-Le Floch. L'auteur et rédacteur en chef du journal Poher présentait son livre Callac de Bretagne ou les obsessions de l’extrême droite, dans lequel il relate les pressions et menaces de mort subies par la presse et les élus bretons.

Tout avait pourtant bien commencé lors de cette conférence organisée par la section Quimperlé-Concarneau de la Ligue des droits de l’homme (LDH). Cependant, en marge du débat qui a suivi la présentation de l'ouvrage, un individu intervient. Il s'agit de Jean-Yves Queinnec, résidant à la retraite à Saint-Yvi. Il avance alors que les difficultés économiques de la France sont uniquement imputables aux immigrés.

Un sentiment d'indignation éclate parmi l'audience venue partager ses expériences face à l'extrême droite. Sans vouloir débattre, il quitte précipitamment la salle, en effectuant un salut nazi suivi du cri "Heil Hitler".

"Quand il a pris la parole, pour dérouler son argumentaire raciste, il n’a pas voulu s’arrêter de parler. On lui a proposé de débattre, de confronter les arguments, mais il n’a pas voulu. Il s’est énervé tout seul et est parti en faisant le salut nazi et en criant "Heil Hitler", a déclaré Michèle Daloz, coprésidente de la section LDH Quimperlé-Concarneau, au Télégramme. La LDH a annoncé déposer plainte.

Réagissant à la scène, le maire de Rosporden a souligné auprès de Ouest-France qu'"il y a un certain nombre de gens qui les attendent (les militants néonazis, NDLR) au tournant".

Figure de l'extrême droite, Jean-Yves Queinnec jouit d'une certaine notoriété dans la région. Il s'est présenté comme candidat aux élections législatives sous la bannière du parti La France en action. Adhérent du Front national (rebaptisé Rassemblement national) depuis 1973, il a quitté ce parti en 2015.

Deux ans plus tard, il se présente comme candidat aux élections législatives dans la circonscription de Châteaulin-Carhaix, représentant le parti de l’Union des patriotes, une formation politique cofondée par Jean-Marie Le Pen, qui fut président du Front national de 1972 à 2011.

Article original publié sur BFMTV.com