Contrairement à Ciotti, Pradié ne veut pas que la France quitte la Cour pénale internationale

Un nouveau désaccord entre Éric Ciotti et Aurélien Pradié. Contrairement à son président de parti, le député Les Républicains est contre une sortie de la France de la Cour pénale internationale, jugeant que cela reviendrait à "rompre" avec les "valeurs fondamentales" de notre pays.

"La France quitterait la Cour Pénale Internationale? Pour rejoindre la position de la Turquie, de l’Iran, l’Azerbaïdjan, l’Arabie Saoudite?", a-t-il déploré sur X ce mercredi 22 mai.

Quelques heures plus tôt, Éric Ciotti s'était montré favorable à ce scénario sur BFMTV-RMC, estimant que la CPI "s'est définitivement décrédibilisée", deux jours après que son procureur a demandé des mandats d'arrêt contre des dirigeants du Hamas et des membres du gouvernement israélien, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

"Honneur de la France"

À l'image de la droite et son extrême, le député des Alpes-Maritimes estime que cette demande met "sur le même plan des terroristes immondes" et un "État démocratique qui se défend" face aux attaques du Hamas, qui se sont déroulées le 7 octobre dernier.

"Chacun peut critiquer l’orientation d’un procureur. Mais l’honneur de la France n’est pas de rompre avec ses valeurs fondamentales", a estimé Aurélien Pradié, qui avait été évincé de son poste de numéro deux du parti en février 2023 par Éric Ciotti, après avoir exprimé haut et fort ses désaccords sur la stratégie à mener concernant la réforme des retraites.

De son côté, la France a indiqué, via son ministère des Affaires étrangères, qu'elle "soutient la CPI". Avant que le ministre Stéphane Séjourné ne déclare, lors des questions au gouvernement, que ces "demandes simultanées de mandats d'arrêt ne doivent pas créer d'équivalence entre le Hamas et Israël".

Pour ce qui est de la gauche, ses différentes figures - de Jean-Luc Mélenchon à Olivier Faure, en passant par Fabien Roussel - se sont félicitées de cette nouvelle.

Dans le détail, le procureur de la CPI, Karim Khan a demandé des mandats d'arrêt contre Benjamin Netanyahu, son ministre de la Défense Yoav Gallant ainsi que contre ces dirigeants du Hamas: Yaya Sinouar, chef du mouvement palestinien à Gaza, Ismaïl Haniyeh, chef politique de l'organisation et Mohammed Deif, le chef de sa branche armée. Tous sont soupçonnés de crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Article original publié sur BFMTV.com