Le chef de l’Otan veut faire payer à Pékin le prix de son soutien à Moscou

“La Chine alimente le plus grand conflit armé en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale” tout en cherchant à “maintenir de bonnes relations avec l’Occident. […] À un moment donné, les alliés doivent imposer un coût”. En visite lundi 17 juin à Washington pour y préparer le sommet de l’Alliance atlantique qui se tiendra du 9 au 11 juillet dans la capitale fédérale américaine, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg s’en est pris frontalement à Pékin, rapporte le South China Morning Post.

L’Otan, avec les États-Unis en tête, critique de manière de plus en plus virulente l’aide à l’effort de guerre russe apportée par la Chine et ses entreprises, qui fournissent des composants et des équipements soutenant le secteur de l’armement russe, avec un impact sur le champ de bataille en Ukraine.

Une “forme de signal destiné à calmer la Russie et la Chine”

Dans un entretien publié dimanche dans le Telegraph, Jens Stoltenberg avait affirmé que l’alliance atlantique avait commencé à discuter de la possibilité de déployer davantage d’armes nucléaires face à la menace croissante de Moscou et Pékin. “Il a averti que la Chine, en particulier, investissait massivement dans des armes modernes, notamment dans son arsenal nucléaire, qui, selon lui, pourrait atteindre 1 000 ogives nucléaires dès 2030”, souligne le quotidien britannique.

“Historiquement, l’Otan ne s’est jamais concentrée” de la sorte “sur la Chine”, remarque le Guardian. Pour Sebastian Brixey-Williams, directeur du think tank londonien Basic, spécialisé dans la prévention des conflits, les propos du chef de l’Otan à l’égard de Pékin sont une “forme de signal destiné à calmer la Russie et la Chine afin d’essayer d’éviter une course aux armements”. Le chercheur affirme toutefois au Guardian que “nous ne devrions pas présumer qu’il s’agit d’un bluff”. De fait, “cela pourrait même rendre plus probable une course aux armements”, estime-t-il.

La plus forte augmentation des dépenses militaires de l’Otan “depuis des décennies”

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