Yvan Attal : « À la moindre faiblesse d’Israël, l’antisémitisme se déchaîne »

Yvan Attal lors d'un rassemblement pour appeler à la libération des otages détenus par le Hamas à Gaza le 9 février à Paris.  - Credit:SEVGI/SIPA / SIPA / SEVGI/SIPA
Yvan Attal lors d'un rassemblement pour appeler à la libération des otages détenus par le Hamas à Gaza le 9 février à Paris. - Credit:SEVGI/SIPA / SIPA / SEVGI/SIPA

En 2023, 1 676 actes antisémites ont été recensés par le ministère de l'Intérieur et le Service de protection de la communauté juive (SPCJ). Une explosion de 1 000 % en un an. Trois quarts de ces actes ont été commis après les attaques terroristes du Hamas du 7 octobre. De surcroît, 60 % de ces actes concernent des atteintes aux personnes. Des chiffres qui ne révèlent que la partie émergée de l'iceberg de l'antisémitisme, selon le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), puisque ne prenant en compte que des agressions suivies d'une plainte ou d'un signalement. « Le 7 octobre a servi de catalyseur à la haine, en activant un antisémitisme latent, et en désinhibant le passage à l'acte », avait alors estimé Yonathan Arfi, président du Crif.

Pour lutter contre l'antisémitisme, la revue littéraire La Règle du jeu, fondée par Bernard-Henri Lévy, organise une soirée au théâtre Antoine lundi 3 juin en présence de nombreux intellectuels, écrivains, artistes et de responsables politiques. « L'antisémitisme est là. Sournois ou véhément, de plus en plus violent, c'est comme un nuage noir qui, de Malmö à Bruxelles ou aux campus des universités françaises, plane sur le continent européen. Or qu'en disent les têtes de liste, pour les élections européennes du 9 juin ? Peu de choses. Qui, dans la campagne qui s'achève, pour dénoncer avec la force nécessaire ce poison qui avilit les cœurs, trouble la paix civile, corrompt la démocratie et sape les fonde [...] Lire la suite