La Hongrie va assurer la présidence tournante de l’UE, et le slogan qu’elle a choisi en dit beaucoup
INTERNATIONAL - Un mot d’ordre qui donne le ton. Alors qu’elle s’apprête à prendre la suite de la Belgique à la tête du Conseil de l’Union Européenne le 1er juillet pour six mois, la Hongrie a présenté ce mardi 18 juin son logo et son slogan. Et la formule choisie par les autorités du pays gouverné par le nationaliste Viktor Orban vous rappellera sans doute quelque chose.
En effet, la Hongrie a choisi un Rubik’s Cube aux couleurs des drapeaux européen et hongrois, et la courte phrase « Make Europe Great Again ». Un choix qui n’est pas sans rappeler la devise « Make America Great again » popularisée par Donald Trump lors de sa campagne électorale en 2016.
Ce n’est pas hasard : les idées politiques portées par le Premier ministre hongrois au pouvoir depuis 2010 rejoignent à plus d’un titre celles de l’ex-président des États-Unis. Tous deux sont de fervents nationalistes, défendent des positions strictes sur l’immigration, et ont mené des politiques de réduction de l’accès à l’avortement dans leurs pays.
Tutto un programma pic.twitter.com/yzLNiN0TB7
— David Carretta (@davcarretta) June 18, 2024
La présidence hongroise a indiqué lors d’une conférence de presse ce mardi que le Rubiks’cub représente « l’essence du génie hongrois », et que son slogan « fait référence à une présidence active », rapporte Politico. Le ministre hongrois des Affaires européennes, János Bóka, a indiqué qu’« elle manifeste l’espoir qu’ensemble, nous devrions être plus forts qu’individuellement, mais que nous devrions être autorisés à rester ce que nous sommes lorsque nous nous réunissons ».
En prenant la présidence tournante du Conseil de l’Union Européenne, la Hongrie va pouvoir définir les priorités et l’agenda politique des six prochains mois. Elle sera également chargée d’aider à organiser les discussions entre les pays membres et de trouver des accords sur les lois en cours d’examen.
János Bóka a ainsi expliqué que la Hongrie profiterait de sa présidence pour introduire un nouvel accord agricole compétitif, « centré sur les agriculteurs », et chercherait à « protéger plus efficacement les frontières extérieures, à gérer les causes profondes de la migration - et à améliorer une politique de retour plus efficace. »
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