"Prendre nos responsabilités" : le plus jeune candidat de ces élections législatives explique son engagement

Candidat dans la 5e circonscription du Doubs, le jeune homme de seulement 18 ans vient de passer son épreuve de philosophie au baccalauréat.

La nouvelle garde. À moins de deux semaines du premier tour des élections législatives anticipées qui doit se dérouler le dimanche 30 juin, les candidats aiguisent leurs programmes et multiplient les prises de paroles. C'est également le cas de Nolann Laurent, tout juste 18 ans, plus jeune candidat en lice, qui se présente dans la 5e circonscription du Doubs, dont la députée sortante est la présidente des Républicains Annie Genevard.

Le jeune homme, qui passait encore cette semaine l'épreuve de philosophie du baccalauréat, se présente sous l'égide du parti qu'il a lui-même crée: Génération démocratique et républicaine. Comme il l'explique à BFMTV, sa volonté est de redonner la parole à une génération de plus en plus désintéressée par le fait politique.

"On a décidé de prendre nos responsabilités et de créer ce groupe pour montrer l’exemple, amorcer un mouvement de jeunesse qui pourrait donner de l'espoir", explique celui qui a eu le déclic de se présenter "en assistant au discours d’Emmanuel Macron qui a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale."

Niveau programme, Nolann Laurent estime que son mouvement appartient "au centre", et "prend des idées à droite et à gauche pour construire quelque chose de fort." Malgré son jeune âge, il n'hésite pas non plus à critiquer la politique mise en place par Emmanuel Macron.

"Il nous avait promis des referendums, il n'en a pas fait un seul, mon mouvement prône cette démocratie participative. On veut faire participer toutes les générations qui peuvent se reconnaître", ajoute celui qui dit "ne pas avoir la prétention d'être élu."

Le jeune homme se dit également extrêmement inquiet de la montée du Rassemblement national, alors que le parti d'extrême droite est en tête dans les derniers sondages e ta triomphé aux élections européennes.

"Ça m'inquiète de voir cette émergence du RN trop banalisée au fil des années. Il ne faut pas se contenter de la fatalité d’un vote qui prône le populisme, qui dit aux Français ce qu’ils ont envie d’entendre. Les combats de Jacques Chirac et de Simone Veil ont été vains et sont complètement oubliés, ça nous fait peur", alerte-t-il.

Sa campagne actuelle, pour laquelle il dit avoir "un budget provisoire de 3 000 euros pour les tracts et bulletins", est entièrement financée par ses propres économies. "Il (l'argent, NDLR), vient de moi-même, j’ai travaillé pendant deux ans comme aide à domicile, je faisais le ménage chez personnes âgées, je leur tenais compagnie, je me suis constitué un petit capital qui me permet de financer ma campagne en très grande partie, je ne reçois pas d’aide financière", assure-t-il.

Quant à son appétence pour la politique, il dit la tenir d'une famille engagée de longue date: "un de mes grands-pères a participé à une législative", assure-t-il. "Toute ma jeunesse j’ai baigné dans ce monde politique, ça a fait naître une passion en moi, ça m’anime", termine-t-il.

Article original publié sur BFMTV.com