RDC: le certificat de nationalité désormais visé par l’Agence nationale de renseignements

En République démocratique du Congo (RDC), le nouveau ministre de la Justice prend une mesure contraignante. Constant Mutamba veut conditionner l’obtention du certificat de nationalité à un avis favorable des agences de sécurité du pays. Les Congolais ne disposant pas de carte d’identité nationale, c'est ce certificat et la carte d’électeur qui font office de document d'identité.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

C’est une mesure pour « lutter contre les infiltrations massives » consistant à délivrer la pièce à des personnes n’ayant pas la nationalité congolaise, s’explique le ministre Constant Mutamba. S’il suffisait d’une simple requête accompagnée d’au moins cinquante euros afin d’obtenir le certificat, le requérant doit désormais obtenir - d'après le ministre Constant Mutamba - l’avis favorable de l’Agence nationale de renseignements (ANR) et de la direction générale des migrations de RDC.

Délais à rallonge ?

Ce qui pourrait rallonger les délais de traitement qui étaient auparavant de deux semaines alors que ce document déjà difficile à obtenir, est monnayé hors circuit bancaire par l’administration. il est sollicité notamment par les demandeurs d’emplois, les voyageurs, et aussi par les candidats aux différentes élections. L'ANR et la direction générale des migrations seront pourtant confrontées à un problème : l’inexistence d’une base de données faute pour le pays de n’avoir pas recensé sa population depuis quarante ans.

Lourdeurs administratives


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