Le Nouveau Front populaire s'engage à "relever le défi climatique" grâce à une loi dès cet été

Marine Tondelier (C) en compagnie du directeur général de Greenpeace France Jean-François Julliard (G), Mathilde Panot (3e G), Manuel Bompard (4e G), Yannick Jadot (arrière), Olivier Faure (3e D) et Fabien Roussel (2e D) à la Maison de la Chimie, à Paris, le 14 juin 2024 (JULIEN DE ROSA)
Marine Tondelier (C) en compagnie du directeur général de Greenpeace France Jean-François Julliard (G), Mathilde Panot (3e G), Manuel Bompard (4e G), Yannick Jadot (arrière), Olivier Faure (3e D) et Fabien Roussel (2e D) à la Maison de la Chimie, à Paris, le 14 juin 2024 (JULIEN DE ROSA)

Le Nouveau Front populaire s'est engagé à "relever le défi climatique" en faisant notamment voter dès cet été une loi énergie-climat, dans son programme commun pour les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet dévoilé vendredi.

Après quatre jours de tractations, l'alliance de gauche a présenté son "programme de rupture" qui comporte de nombreuses mesures relatives à l'environnement, parmi lesquelles cette loi qui "permettra de fixer notamment les objectifs par énergie, pour sécuriser l'approvisionnement et lutter contre le réchauffement climatique".

La gauche défend également le "principe de règle verte" - défendu par LFI depuis plusieurs années et qui prévoit "de ne pas prendre à la nature plus que ce qu'elle ne peut reconstituer" - et la mise en place d'un plan climat visant la neutralité carbone en 2050, ce que promet déjà le gouvernement actuel.

Pour conserver la biodiversité, les partis de gauche promettent notamment de doubler et améliorer la protection des aires maritimes protégées et de rétablir les postes supprimés à l'Office national des forêts (ONF), à l'Office français de la biodiversité (OFB) et à Météo-France.

Ils s'engagent également à atteindre d'ici à 2027 "le très bon état écologique et chimique de tous les cours d’eau" et à mettre en place "des règles précises de partage de l'eau sur l'ensemble des activités".

Côté agriculture, le Nouveau Front populaire souhaite adopter un moratoire sur "les méga-bassines" dans les quinze premiers jours, alors que la loi d'orientation agricole, dont l'examen est actuellement suspendu au Parlement, prévoit au contraire d'accélérer la création de ces retenues d'eau à vocation agricole.

Dès les premières semaines également, le mouvement veut engager des négociations visant à garantir "un prix plancher et rémunérateur aux agriculteurs" et "en taxant les super-profits des agro-industriels et de la grande distribution".

Le mouvement promet de "rétablir le plan Ecophyto" - la gauche considérant que dans son nouveau plan sur les produits phytosanitaires, le gouvernement a reculé sur la question des pesticides. Il veut notamment "interdire le glyphosate", un herbicide très utilisé et décrié par les défenseurs de l'environnement, tout en accompagnant financièrement les agriculteurs.

Pour "rompre avec la maltraitance animale", l'objectif affiché est de "sortir des fermes-usines" et d'"interdire l'élevage en cages d'ici à la fin de la mandature".

Les partis de gauche veulent également réformer la Politique agricole commune (PAC), instaurer des "clauses miroir" - pour refuser l'importation de produits ne respectant pas les normes de production européennes - et s'opposent toujours aux accords commerciaux entre l'Union européenne et le Canada (Ceta) ou des pays d'Amérique latine (Mercosur).

En ce qui concerne le bâtiment, ils veulent renforcer les aides aux particuliers pour isoler les logements et accélérer la rénovation des bâtiments publiques.

Enfin, au niveau international, la gauche plaide pour un protectionnisme écologique et social aux frontières de l'Europe, la reconnaissance du crime d'écocide et la création d'un tribunal international de justice climatique et environnementale.

mdv-sb/or