Yahoo Actualités Après les orages et les inondations, la Charente-Maritime et la Loire-Atlantique envahies par des écrevisses
ENVIRONNEMENT - Une année « exceptionnelle »… en termes d’écrevisses. La Charente-Maritime et la Loire-Atlantique sont envahies par des centaines d’écrevisses de Louisiane depuis les nombreux orages et inondations qui ont touché ces départements ces dernières semaines, rapporte la presse locale. Et ce n’est pas une bonne nouvelle car il s’agit d’espèces invasives et nuisibles pour la biodiversité.
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Dans les jardins, sur les parkings, sur les pistes cyclables ou même près des maisons et des mairies, les écrevisses de Louisiane sont partout. Ces crustacés, qui cherchent à rejoindre les lacs à cause de la baisse du niveau d’eau des marais, se retrouvent dans des fossés remplis d’eau après les fortes intempéries, explique Jean-Marc Gillier, directeur de la réserve naturelle du lac de Grand-Lieu, interrogé par Ouest-France.
Les écrevisses en profitent pour « coloniser de nouveaux lieux », notamment des zones humides et des terres cultivées comme des parcs, rapporte Ouest-France. Mais voilà, elles sont des centaines à traverser les routes à « la recherche des rives du fleuve Charente », ajoute France Bleu. De quoi énerver les habitants de Charente-Maritime et de Loire-Atlantique, qui ne savent plus où donner de la tête.
« Un voisin m’a amené une poubelle de 25 litres pleine d’écrevisses prélevées dans la rivière l’Acheneau. Avec des amis, on en avait déjà ramassé plusieurs centaines, le long de la voie cyclable entre Bouaye et Saint-Léger. On a rempli des glacières, des sacs à dos, c’est la folie ! », explique une habitante de Saint-Léger-les-Vignes à Ouest-France. Certains en profitent pour cuisiner ces crustacés.
Des règles strictes sur la pêche
Selon David Lefort, un des sept pêcheurs agréés du lac de Grand-Lieu, plusieurs tonnes d’écrevisses ont été prélevées depuis la réouverture de la pêche début avril.
Les règles concernant la pêche de ces crustacés sont strictes. « Un permis de pêche est indispensable sur le cours d’eau de la Charente et tous les canaux y afférant », explique Benoit Feugère, inspecteur environnemental à l’Office français de la biodiversité.
Cependant, celui-ci précise que cette règle ne s’applique pas dans les zones où les écrevisses ont été piégées par les décrues. « Dans ce cas, les gens peuvent ramasser ces écrevisses, à la seule condition de les tuer avant leur transport », ajoute-t-il auprès de France Bleu.
Leurs prédateurs comme les cigognes, les hérons ou les loutres, ne permettent de prélever qu’une petite partie des écrevisses. De quoi rendre les choses encore plus compliquées pour les habitants.
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