Netanyahu affirme qu'Israël est à "un pas de la victoire", six mois après le début de la guerre contre le Hamas

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est exprimé ce dimanche 7 avril, 6 mois jour pour jour après les attaques menées par le Hamas en Israël. Il a réaffirmé sa détermination à éradiquer le Hamas dans la bande de Gaza.

Israël est à "un pas de la victoire" dans sa guerre contre le Hamas à Gaza, a assuré Benjamin Netanyahu ce dimanche 7 avril, six mois jour pour jour après l'attaque du mouvement islamiste palestinien et le début des représailles militaires israéliennes.

"Nous sommes à un pas de la victoire. Mais le prix à payer est douloureux et déchirant", a-t-il au cabinet de guerre de son gouvernement réuni à Jérusalem.

Ses déclarations interviennent alors que l'armée israélienne a annoncé le retrait de ses troupes du sud de la bande de Gaza après des mois de frappes et de combats dans la ville et la périphérie de Khan Younès.

"Pas de cessez-le-feu sans le retour des otages"

Après "l'élimination de 19 des 24 bataillons du Hamas", Benjamin Netanyahu a redit sa détermination à éradiquer le mouvement armé "dans toute la bande de Gaza, y compris à Rafah", ville de l'extrême sud, à la frontière égyptienne, où s'entassent 1,5 million de Palestiniens, la plupart des déplacés par la guerre.

"Il n'y aura pas de cessez-le-feu sans le retour des otages. Cela n'arrivera pas", a-t-il encore averti alors qu'une délégation israélienne doit participer au Caire à de nouvelles négociations indirectes avec le Hamas via les médiateurs internationaux, soit les États-Unis, le Qatar et l'Égypte.

"Israël est prêt à un accord mais n'est pas prêt à capituler", a dit Benjamin Netanyahu.

Des négociations en cours

Les négociations du Caire doivent tenter de trouver un accord sur une trêve associée à une libération d'otages enlevés lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre et emmenés à Gaza.

Israël a essuyé une tempête de critiques ces derniers jours après la mort de sept membres de l'ONG World Central Kitchen tués dans une frappe israélienne le 1er avril à Gaza.

Le président américain Joe Biden a exigé lors d'un appel téléphonique avec Benjamin Netanyahu "un cessez-le-feu immédiat" et évoqué pour la première fois la possibilité de conditionner l'aide américaine à l'amélioration de l'aide humanitaire dans le bande de Gaza et la préservation des civils.

Craintes d'une escalade régionale

"Au lieu d'être dirigées contre Israël, ce qui n'a pour effet que de faire durcir les positions du Hamas, les pressions internationales devraient être dirigées contre le Hamas. Cela fera avancer la libération des otages", a dit le Premier ministre israélien ce dimanche.

Il a par ailleurs accusé "l'Iran d'être derrière de nombreuses attaques" contre Israël à travers "ses alliés" dans la région. "Quiconque s'en prend à nous ou prévoit de le faire, nous nous en prendrons à lui", a-t-il mis en garde.

Les craintes d'une escalade régionale, déjà attisées par des échanges de tirs quasi-quotidiens avec le Hezbollah à la frontière israélo-libanaise, se sont intensifiées après la menace de l'Iran de répondre à la mort de sept Gardiens de la révolution iraniens lundi dans une frappe imputée à Israël sur le consulat iranien à Damas.

Article original publié sur BFMTV.com