Attaques du 7 octobre en Israël : six mois après, le site du festival Nova devenu lieu de mémoire

Le 7 octobre 2023, 364 personnes ont été tuées lors d'une rave-party lors d'un festival de musique qui se tenait à quelques kilomètres de la bande de Gaza.

Les visages des 364 jeunes tués le 7 octobre par les membres du Hamas lors d'une rave-party au festival Nova, à quelques kilomètres de la bande de Gaza, en Israël, sont affichés sur le site du massacre, à l'endroit même où s'élevait le chapiteau.

Six mois après les attaques, pour la première fois, Zohar, rescapée du festival, revient sur place et se retrouve face à la photo de son petit ami tué ce jour-là. "C'est triste, vraiment triste", confie-t-elle au micro de BFMTV.

Certains visiteurs ne connaissent personnellement aucune victime mais sont ici avec l'envie de comprendre et de rendre hommage. "Il y a tellement d'antisémitisme dans le monde, tout le monde devrait venir voir, pas que les Juifs", affirme Rebecca, une touriste américaine.

Lieu de mémoire

Le site du festival Nova est devenu un lieu touristique et un lieu de mémoire. Une route goudronnée devrait même bientôt voir le jour pour un meilleur accès au site isolé.

Muni d'un micro, un ancien guide touristique s'adresse à des policiers. "Toutes les informations que je donne, elles ont été vérifiées par la police, grâce à des vidéosurveillance ou des enregistrements audio sur place".

"Le but c'est de transmettre aux policiers la mémoire du massacre qui a eu lieu ici", détaille-t-il.

Raconter l'horreur

Sur place, les bruits d'artillerie constants rappellent qu'une offensive majeure à lieu à Gaza, à quelques kilomètres de là. "Imaginez à cet endroit, tout ce que vous pouviez voir dans le ciel, c'était des roquettes", lance Yonatan Cohen, rescapé du festival, à un groupe de visiteurs à qui il raconte cette journée d'horreur.

Témoigner pour ne jamais oublier, c'est la thérapie qu'a choisie ce musicien. "Je pense que c'est important: le monde n'a pas idée de ce qu'il s'est passé, même les Israéliens, même mes parents ne comprennent pas, alors imaginez devoir raconter ça au monde entier", conclut-il.

Article original publié sur BFMTV.com

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