Manifestations contre l'extrême droite : près de 350 000 personnes attendues dans toute la France

Des marches contre l'extrême droite devraient attirer partout en France plus de 300 000 manifestants ce samedi, selon le renseignement territorial.

Moins d'une semaine après le séisme de la dissolution, les opposants à l'extrême droite vont battre le pavé ce samedi 15 juin dans toute la France à l'appel de syndicats, d'associations et de la coalition de gauche du "Nouveau Front populaire" désignée adversaire numéro 1 par le patron du RN Jordan Bardella en vue des législatives anticipées.

Au moins 150 rassemblements sont annoncés partout en France. Outre celui de Paris, les cortèges les plus étoffés sont attendus à Toulouse, Marseille, Rennes, Nantes, Brest, Bordeaux, Grenoble, Lille, Dijon, Quimper, Clermont-Ferrand, Bayonne, Saint-Étienne, Pau, Chambéry, Orléans, Rouen et Avignon.

Dans une note que BFMTV a pu consulter, les policiers du renseignement territorial estiment qu’entre 300 000 et 350 000 manifestants pourraient se mobiliser partout en France, dont 50 000 à 100 000 dans la capitale.

Les policiers du RT s’attendent à des cortèges constitués de syndicats, de sympathisants d’associations de soutien et de défense (pour la Palestine, contre la loi immigration...), des militants politiques mais aussi des partisans d’actions plus radicales. "Des cortèges très hétérogènes", résume la note.

"La probabilité de voir s’organiser des cortèges autonomes est à prendre en compte, notamment dans les bastions traditionnels des mouvances radicales ainsi que dans les villes étudiantes", ajoutent les policiers.

Les autorités estiment que "d’autres éléments de la mouvance (militants autonomes, contestataires sociétaux violents…) ou évoluant à la marge de celle-ci, pourraient en revanche profiter de la forte affluence pour se livrer à des dégradations visant du mobilier urbain ou des symboles du capitalisme".

Le renseignement redoute aussi "des risques d’affrontements" qui pourraient survenir lors des manifestations du 15 juin "dans les villes marquées par une forte présence de l’ultra-gauche, tant à l’encontre des forces de l’ordre que contre d’éventuels militants d’ultra-droite".

Selon une note policière que BFMTV pu consulter, les contrôles seront renforcés dès cette nuit dans les abords immédiats du parcours de la manifestation à Paris afin de repérer la présence de personnes "pouvant transporter des engins explosifs artisanaux ou pyrotechniques, des armes ou des objets pouvant servir d'armes par destination." Les personnes détenant ce type d'objets "seront systématiquement interpellés", comme c'est le cas à chaque manifestation.

Ces contrôles ont également pour objectif d'identifier les personnes faisant l'objet d'une interdiction de se rendre à Paris, à la suite de leur interpellation lors de précédents rassemblements.

Les autorités rappellent dans cette note aux policiers qui seront demain sur le terrain que le port du numéro RIO apparent ainsi que de la caméra piéton "sont des impératifs au sein des équipages" mobilisés.

Selon nos informations, 21 000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour ces manifestations.

Article original publié sur BFMTV.com