Législatives: Attal appelle de nouveau à une "alternative" au RN et à une "Assemblée plurielle"

En déplacement de campagne à Paris ce mardi 2 juillet, le Premier ministre, Gabriel Attal, a assuré qu'il se "dressait et continuerait à se dresser" contre le scénario d'une majorité absolue pour le RN avant le second tour des législatives ce dimanche.

"Le RN porte un projet aux antipodes des valeurs de la République", a-t-il martelé. Or, "aujourd'hui, seule l'extrême droite est en mesure d'avoir une majorité absolue dans l'Assemblée nationale. LFI, le Nouveau Front populaire, ne peuvent pas, quoi qu'il arrive, avoir une majorité absolue", a estimé le Premier ministre.

Aussi, "l'alternative est claire" pour le chef du camp présidentiel dans cette campagne, qui défend "une Assemblée plurielle, avec différentes forces politiques qui sont représentées".

Quel gouvernement?

Une proposition déjà formulée par Gabriel Attal lundi sur TF1, à laquelle le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a répondu mardi sur RMC-BFMTV: "Les insoumis ne gouverneront que pour appliquer leur programme, rien que le programme."

"Je ne vais pas participer à quelque gouvernement que ce soit qui ne rétablit pas de la justice fiscale, qui ne met pas en œuvre une politique de répartition des richesses autre que celle qui a été mise en place par Gabriel Attal et par Emmanuel Macron lui-même", a assuré le député des Bouches-du-Rhône, réélu dimanche au premier tour des législatives.

"Désistement ne veut pas dire ralliement"

Le RN est arrivé en tête du premier tour des législatives dimanche, avec plus de 10,6 millions de voix, soit 33,1% des suffrages, un niveau historique - hors second tour de la présidentielle de 2022. Le RN a déjà fait élire 39 députés, s'est qualifié dans 443 des 577 circonscriptions et est en tête dans 296 d'entre elles.

Avec 27,99%, la coalition de partis gauche sous la bannière du Nouveau Front populaire a déjà 32 élus. Elle est arrivée devant le camp présidentiel (20,8% des suffrages). Depuis lundi, les désistements des candidats de gauche et macronistes se multiplient pour empêcher l'extrême droite d'obtenir la majorité absolue à l'issue du second tour ce dimanche.

"Désistement ne veut pas dire ralliement", a assuré Gabriel Attal ce mardi, ajoutant que "dans certaines circonscriptions, il faut voter, non pas pour un candidat mais contre le Rassemblement national".

Article original publié sur BFMTV.com