Législatives 2024 : Bardella Premier ministre ne ferait pas mieux qu’Attal, pour 7 Français sur 10 - SONDAGE EXCLUSIF

7 Français sur 10 pensent que Bardella ne ferait pas mieux qu’Attal à Matignon - Jordan Bardella, le 26 mars 2024 à Paris.
ALAIN JOCARD / AFP 7 Français sur 10 pensent que Bardella ne ferait pas mieux qu’Attal à Matignon - Jordan Bardella, le 26 mars 2024 à Paris.

POLITIQUE - Du changement à Matignon ? Alors que le Rassemblement national s’imagine déjà au pouvoir depuis la dissolution surprise de l’Assemblée par Emmanuel Macron, Jordan Bardella a manifestement encore du travail pour convaincre de sa capacité à devenir Premier ministre.

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Sa capacité, plus précisément, à faire mieux que l’actuel locataire de Matignon, Gabriel Attal. Selon un sondage mené par YouGov juste après le résultat des élections européennes et que Le HuffPost dévoile ce dimanche 16 juin, seuls 29 % des Français estiment que le président du parti d’extrême droite serait un meilleur chef du gouvernement.

Au contraire, pour 41 % d’entre eux, l’eurodéputé de 28 ans, pourtant largement plébiscité par les électeurs au soir du 9 juin, ferait moins bien que le macroniste de 35 ans, en poste depuis janvier dernier. Au milieu, 30 % estiment que le chef du RN aurait les mêmes résultats.

Sans surprise, la défiance à l’égard du chef du parti lepéniste, brocardé pendant la campagne des européennes pour son manque de travail à Bruxelles et Strasbourg, est encore plus forte au sein des électeurs de gauche et du camp présidentiel. 67 % des Français proches du nouveau Front populaire (PCF-LFI-PS-EELV) estiment qu’il ferait pire que Gabriel Attal, contre 70 % chez les électeurs macronistes.

Le Rassemblement national favori ?

Depuis dimanche, le pays est secoué par un double électrochoc : le score historique du Rassemblement national aux européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale, laquelle fait peser un risque majeur quant à l’accession de l’extrême droite au pouvoir. Pour Édouard Philippe, le président d’Horizons et figure du camp présidentiel, le camp de Jordan Bardella et Marine Le Pen est même « favori » du scrutin.

Dans ce contexte, la scène politique a vécu une recomposition accélérée qui pourrait rebâtir quelque peu les cartes. Réunie derrière la bannière du nouveau Front populaire – mais sans représentant naturel pour postuler à Matignon – la gauche va présenter un seul candidat par circonscription. Le camp du président de la République mené, lui, par Gabriel Attal, va essayer de déjouer une défaite que les sondeurs lui promettent pour l’instant cuisante.

Selon le dernier sondage d’Elabe pour BFMTV et La Tribune dimanche, le RN pourrait obtenir 31 % des voix au premier tour, le 30 juin devant l’alliance de gauche à 28 %, la majorité à 18 % et LR à 6,5 %. L’institut estime que le parti lepéniste est en capacité pour l’instant, d’obtenir une majorité relative en sièges.

Force est de constater que le Rassemblement national, renforcé encore par l’alliance avec Éric Ciotti, mène un début de campagne relativement chaotique. Après avoir tergiversé sur l’abrogation de la réforme de la retraite, pourtant promise à plusieurs reprises, Jordan Bardella a laissé entendre que ce ne serait pas pour tout de suite. Le vice-président du parti Sébastien Chenu a quant à lui défendu mordicus une mesure contre les binationaux, mesure que Marine Le Pen a pourtant abandonnée il y a plusieurs années. De quoi craqueler quelque peu leur nouveau vernis de banalisation ?

Cette enquête a été réalisée sur 1 012 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France, du 10 au 13 juin 2024.

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