Législatives 2024 : Après le 7 juillet, une coalition, un gouvernement provisoire ? Les camps affinent leur idée

Dans le cas où le RN n’aurait pas de majorité absolue, l’hypothèse d’un gouvernement d’union nationale est évoquée par certains à gauche, dans la macronie ou chez LR.

POLITIQUE - Et après ? Alors que les candidatures pour le second tour sont officiellement déposées et le feuilleton des désistements passé, la question de la stratégie à adopter si le RN n’obtient pas de majorité est dans toutes les têtes. À gauche, dans le camp présidentiel et chez les LR anti-Ciotti, les scénarios imaginant tour à tour l’union nationale, la coalition ou encore le gouvernement technique sont sur la table, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

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Édouard Philippe a ainsi plaidé ce 3 juillet pour « une nouvelle majorité parlementaire » allant de « la droite conservatrice aux sociaux-démocrates ». « Je ne crois pas que les communistes soient sociaux démocrates » a précisé le président d’Horizons.

Son alliée Renaissance Yaël Braun-Pivet a défendu « une grande coalition » sur RTL ce lundi qui serait plus large puisqu’elle inclurait « les communistes de l’Assemblée nationale ». Voire certains insoumis « qui sont de très bons parlementaires qui partagent les mêmes valeurs ».

« Ce n’est pas une majorité Rassemblement national ou le blocage à l’Assemblée, il y a une autre solution », veut croire Xavier Bertrand. Le président des Hauts-de-France a appelé sur France Inter à « un gouvernement provisoire qui rassemblera les hommes et les femmes de bonne volonté ». Pour que cela fonctionne, ce LR qui s’est opposé à l’alliance d’Éric Ciotti avec le RN affirme qu’il faut que ce gouvernement se fasse autour « d’un projet concret » pour ne pas « faire de l’eau tiède ».

Marine Tondelier a aussi estimé le 2 juillet sur TF1 qu’« il faudra sûrement faire des choses que personne n’a jamais faites auparavant dans ce pays ». Sa collègue écologiste Sandrine Rousseau a écarté en revanche sur TF1 ce 3 juillet l’idée d’un gouvernement de coalition. Élue dès le premier tour, elle dit refuser d’édulcorer le programme qu’elle a défendu. Que faire pour éviter le blocage total ? Sandrine Rousseau a néanmoins déclaré être ouverte à des « discussions sur un gouvernement technique ».

« Le Rassemblement national est là, il doit être écarté, a rappelé en priorité François Hollande sur franceinfo. Ensuite s’il l’est, il faudra qu’il y ait un gouvernement. Le pays ne peut pas être laissé dans la vacance de son pouvoir. » « Pour qu’il y ait un gouvernement, il faut que l’Assemblée nationale nouvelle puisse adopter le programme ou en tout cas ne pas renverser le gouvernement ou le Premier ministre qui serait ainsi présenté », a prévenu l’ancien président.

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