JO 2024: comment Clarisse Agbegnenou va finalement gérer sa fille durant les Jeux

Championne olympique chez les -63kg et par équipe à Tokyo en 2021, Clarisse Agbégnénou espère devenir la première judokate française aux deux sacres olympiques en individuel. Pour y arriver et écrire l'histoire, la combattante de 31 ans sera soutenue par sa fille, Athéna. Agée de deux ans, l'enfant accompagne sa mère partout et sera bien là à ses côtés pour Paris 2024. Même s'il a fallu aménager une solution sur-mesure pour rendre cela possible puisque Athéna n'est pas autorisée à dormir au village olympique. Invitée ce lundi dans l’émission le Super Moscato Show sur RMC, Clarisse Agbégnénou a confirmé que sa fille dormirait bien avec elle dans un hôtel proche.

"Ecoutez, c’est pas mal du tout. On a trouvé ce qu’il fallait. Moi je veux juste pouvoir allaiter ma fille comme il se doit et ne pas la frustrer ou la mettre dans un moment d’anxiété qui me mettrait moi aussi dans un état d’anxiété", a indiqué Clarisse Agbégnénou. "On a trouvé une solution. La journée je resterai un petit peu avec les filles (de l’équipe de France de judo) au village. Mais quand la soirée arrive et qu’elle a besoin de moi, ma maman, qui s’en occupera, ne sera pas très loin avec Athéna."

>> Toutes les infos sur les JO de Paris 2024

"Je l’allaite encore"

Pour justifier ce besoin de rester avec sa fille au quotidien, la double championne olympique de Tokyo a précisé qu'elle continuait de donner le sein à Athéna. Il lui semble donc inconcevable de la priver et de la sevrer pour les Jeux olympiques de Paris.

"Je vais pouvoir dormir avec elle parce qu’elle a surtout besoin de moi le soir, la nuit. Elle a deux ans passés mais je l’allaite encore", a glissé Clarisse Agbégnénou. "C’est pour ça qu'on ne peut pas couper ça comme ça, je ne sais pas comment mes hormones peuvent se… comment mon corps peut répondre à ça. Donc on continue."

Et la judokate tricolore de poursuivre: "Je pourrai être avec elle pendant toute la semaine lors des Jeux. Elle pourra être là pendant la compétition et après on se débrouillera pour les autres jours. Mais au moins la veille de la compétition et pendant ma compétition ça sera réglé et sinon ça se règlera les jours qui vont précéder."

Agbégnénou sait comment concilier sa fille et sa compétition

Soucieuse de se trouver dans les meilleures dispositions possibles pour le rendez-vous olympique, Clarisse Agbégnénou n'a aucune peur d'être destabilisée par la présence de sa fille avec elle. Bien au contraire et même si Athéna venait à être malade pendant la période de compétition.

"Moi je veux juste avoir ma fille auprès de moi. J’ai fait ses deux ans avec elle, j’ai fait toutes les compétitions avec elle. Les premiers championnats du monde, les deuxièmes, tous les tournois, tous les stages. Donc j’ai le mode de fonctionnement avec ma fille avec moi. Qu’elle soit malade ou pas malade pendant un stage ou une compétition, j’ai déjà eu tous les scénarios possibles. Les dents… J’ai tout eu donc je sais comment gérer. Maintenant je ne sais pas comment gérer quand je n’ai pas ma fille. Je ne l’ai jamais quittée plus de six heures et je ne l’ai jamais quittée la nuit. Donc je n’ai pas envie de faire un essai pour les Jeux. Moi j’ai envie de les faire comme ça et après on verra. Je ne l’ai jamais quittée, surtout pas la nuit. Donc je continue comme ça."

"Un échec" si Agbégnénou ne gagne pas la médaille d'or

Rassurée par la présence de sa fille à ses côtés, Clarisse Agbégnénou se montre ambitieuse pour Paris. Malgré sa frustrante médaille de bronze aux Mondiaux à Abu Dhabi, après sa défaite dès les quarts contre Catherine Beauchemin-Pinard, la Française rêve de l'or pour les JO 2024. "Oui je le considèrerais comme un échec (si pas de titre olympique) malgré tout. Parce que là je me sens bien", a finalement assuré la triple médaillée olympique. "Sinon je vous l’aurais dit. J’aurais dit: 'écoutez, ça va être chaud maintenant ce sont des Jeux olympiques donc il y a aussi la magie des Jeux donc on peut tout donner en une journée'. Mais non, là je me sens bien et j’ai travaillé pour. J’ai tout fait pour. Il n’y a plus qu’à… Après c’est du sport et on ne sait pas ce qu’il peut se passer. Je donnerai tout pour aller chercher cette nouvelle médaille d’or."

Article original publié sur RMC Sport